Il faut en effet se rappeler que les producteurs américains avaient invoqué toutes sortes de raisons pour imposer des barrières tarifaires sur le bois d’œuvre du Québec, dont le fait que les producteurs québécois ne payaient pas un juste prix pour la matière première. Avec la réforme du régime forestier qui été faite depuis et qui prévoit maintenant qu’une partie du bois est mis aux enchères, la situation a été corrigée. « On ne peut donc plus invoquer que le prix du bois québécois est en dessous du marché », a expliqué Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
« Selon nous, il ne devrait y avoir aucune barrière tarifaire sur le bois d’œuvre québécois. Au cours des dernières années, le Canada a gagné toutes ses contestations judiciaires dans ce dossier. Il n’y a donc pas de raison que les États-Unis nous imposent des taxes sur nos exportations de bois d’œuvre québécois », a commenté M. Gagné.
Si des tarifications, des taxes ou d’autres mesures pénalisantes devaient s’appliquer, des emplois dans plusieurs scieries pourraient être menacés. « Après tant d’année de compression, de restructuration et de coupes, alors même que le marché montre des signes de reprise et que les mises en chantier sont de plus en plus nombreuses aux États-Unis, il serait réellement inacceptable que des barrières tarifaires nous bloquent l’accès à ce marché », a indiqué le directeur québécois.
Le syndicat compte sur les gouvernements fédéral et québécois qui devront être vigilants en s’assurant que notre bois d’œuvre puisse circuler librement.
Unifor représente plusieurs milliers de membres dans les secteurs de la forêt et de la transformation du bois au Québec et au Canada.