Nous apprenions cette semaine l’intention du gouvernement Couillard de mettre un terme, le 30 mars 2015, à une prime salariale consentie aux psychologues du réseau public de santé et de services sociaux. Cette prime existe depuis 2012 et vise à répondre à la problématique de pénurie de psychologues dans le réseau. En effet, aussi bien le gouvernement que les organisations syndicales se sont entendues sur les enjeux liés à cette pénurie.
« La pénurie de personnel est un enjeu de premier ordre dans le réseau de la santé et des services sociaux. Elle touche plusieurs titres d’emploi, comme celui de psychologues. Une telle pénurie a pour conséquence de limiter davantage le bassin de services à la population, lequel est déjà largement insuffisant. Les temps d’attente sont déjà beaucoup trop élevés et il faut absolument trouver des moyens pour attirer et retenir les psychologues dans le réseau », explique Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.
Les demandes syndicales pour la négociation du secteur public de 2015 visent justement à répondre à l’enjeu majeur de l’attraction et de la rétention du personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux. Pour maintenir la qualité des services à la population, il est nécessaire de mieux reconnaître la contribution du personnel du réseau.
« Les psychologues du réseau de la santé et des services sociaux sont absolument indispensables. Leur présence est nécessaire pour répondre aux besoins de la population. Le gouvernement doit se donner une marge de manœuvre en allant chercher du côté des revenus, plutôt que de continuellement imposer des compressions budgétaires. Les services que la population reçoit sont donnés par du personnel qualifié qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur. On ne peut se passer de l’expertise des psychologues et nous demandons au gouvernement d’agir », lance Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.