« Les deux projets de loi, lorsqu’ils seront adoptés, ouvriront toute grande la porte de l’exploration pétrolière dans la partie québécoise du golfe », soutient la Coalition dans un communiqué.
« Après les forages pétroliers à Anticosti ou en Gaspésie, après les projets d’oléoducs ou de port pétrolier, après les projets de fracturation hydraulique dans la vallée du Saint-Laurent, voici que l’on cherche maintenant à faire sauter les derniers obstacles aux forages en mer dans le golfe », peut-on lire.
Le centre d’urgence des Îles-de-la-Madeleine : pas un hasard
Le porte-parole de la Coalition, Sylvain Archambault, croit que ce n’est pas un hasard qu’on vienne de faire l’annonce d’un centre d’urgence aux Îles-de-la-Madeleine.
C’est pas parce qu’on a un centre d’intervention que tout va se régler. C’est extrêmement complexe, un déversement en mer. Dès qu’il y a des vagues, c’est pratiquement impossible à récupérer, dès qu’il y a de la glace c’est impossible. C’était nécessaire ce centre-là, mais c’est pas lui qui va tout solutionner pour Old Harry. Il ne doit pas servir de caution non plus pour des forages à Old Harry.
– Le porte-parole de la Coalition Saint-Laurent, Sylvain Archambault
Québec abdique, dit Nature Québec
Pour sa part, le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, croit que Québec va jusqu’à abdiquer ses responsabilités environnementales au profit d’Ottawa.
« En fait, les évaluations environnementales vont être encadrées par la loi canadienne sur l’évaluation environnementale, déplore-t-il. La loi québécoise est actuellement muette sur les opérations en mer, et la loi canadienne sur l’évaluation environnementale a été charcutée en 2012 par la loi mammouth. »
La Coalition Saint-Laurent, qui regroupe 85 organismes et associations, demande un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans l’ensemble du golfe du Saint-Laurent.