« Cette compagnie embauche des gens nouvellement arrivés pour mieux les exploiter. Ce groupe a décidé de se tenir debout et d’exiger le respect. Plusieurs d’entre eux doivent occuper deux et trois emplois pour faire vivre leur famille, ils ne peuvent tout simplement pas se faire imposer du temps supplémentaire obligatoire, comme voudrait le faire l’employeur », illustre la représentante syndicale des Métallos Darlene Jalbert.
L’employeur exige plusieurs concessions, comme l’allongement de la période de probation, avant d’obtenir le plein salaire. De plus, les travailleurs avaient accepté de faibles augmentations de salaire lors de la dernière négociation en raison du taux de change avec le dollar américain. Ils demandent maintenant un certain rattrapage salarial pour éviter l’appauvrissement, soit des hausses de 3 % par année.
« L’usine tourne à plein régime, il y a beaucoup de contrats. L’employeur ne reconnaît pas notre travail. On essaie de nous exploiter chaque jour un peu plus. On s’est récemment rendu compte que la cloche sonnait systématiquement une minute avant la fin de la pause, officiellement pour tenir compte du temps pris pour retourner à nos postes », fait valoir le président de l’unité syndicale Arvin Dizon.