« Nous avons eu plusieurs rencontres de négociation depuis avril, indique Michel Valiquette, porte-parole du secteur de l’hôtellerie à la Fédération du commerce. Une séance était même prévue aujourd’hui, en présence du conciliateur du ministère du Travail. Le syndicat avait consenti certaines concessions à l’employeur, sans que celui-ci ne réponde positivement à une seule de nos demandes. »
La direction du Hyatt Regency souhaite que les employé-es acceptent de nombreux reculs dans leurs conditions de travail. Ainsi, l’employeur voudrait faciliter la perte de statut de salarié régulier, afin d’éviter de devoir payer les bénéfices sociaux s’y rattachant. Il voudrait également abolir certains quarts de travail avec seulement 24 heures de préavis. En outre, la direction du Hyatt voudrait réduire de 8 à 4 heures la garantie pour un quart de travail.
« L’employeur voudrait faire reculer nos conditions de travail de 25 ans en s’attaquant directement aux acquis des négociations antérieures, déplore Michel Valiquette. En recourant sauvagement au lockout, il tente de briser la solidarité des travailleurs. Pas surprenant qu’une campagne de boycott de la chaîne Hyatt ait été lancée aux États-Unis par les syndicats américains, qui décrivent Hyatt comme le pire employeur du secteur de l’hôtellerie. »
La présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.