Le CTC se joint aux gouvernements démocratiques, organisations de droits de la personne et mouvements sociaux partout au monde afin de condamner vivement la crise institutionnelle au Paraguay qui a mené à la destitution du président Fernando Lugo un an avant la fin de son mandat. M. Lugo a été destitué en juin lors d’un processus parlementaire douteux entaché d’irrégularités, dans un Congrès dominé par les élites traditionnelles paraguayennes.
Pour le mouvement syndical au Paraguay, la crise est ni plus ni moins que la conséquence d’un affrontement qui oppose des politiciens incapables d’apporter des solutions aux graves problèmes sociaux qui assaillent le peuple paraguayen et qui laissent pour séquelles des paysans sans terres, des communautés indigènes réprimées et des hommes et des femmes sans emploi.
Cette crise institutionnelle rappelle la fragilité de la démocratie dans la région de l’Amérique latine, où des événements similaires se sont produits au Honduras en 2009 lorsque le président Manuel Zelaya a été expulsé de force du pays, ce qui a donné lieu à un bouleversement social violent qui persiste encore aujourd’hui. Le CTC craint que, comme au Honduras, le coup d’État au Paraguay exacerbe encore davantage la pauvreté, le chômage et la marginalisation sociale.
Le CTC est pleinement solidaire avec les travailleurs et les travailleuses et le peuple du Paraguay et demande au gouvernement du Canada de rompre ses liens diplomatiques avec le Paraguay tant que l’ordre démocratique n’a pas été rétabli et le président Lugo n’est pas de retour à la tête de l’État sans aucune condition.