| Une représentante légale dénonce les pratiques du Curateur public
*Alors que le Protecteur du citoyen constatait, en septembre dernier, une «
déshumanisation » des services offerts par l’État québécois, une
représentante légale dénonce les pratiques opaques et étouffantes d’une
institution publique essentielle, mais méconnue : le Curateur public du
Québec.*
Le livre *Le Curateur public et moi - Un déficit d’humanité*, de
l’autrice Alexandra Gilbert, paraîtra *en librairie le 29 octobre prochain.*
*En bref* : On parle beaucoup, avec raison, de maltraitance envers les
personnes vulnérables, mais il faut aussi parler de *surveillance excessive*
et de *déshumanisation des proches aidants et représentants légaux*. Une
représentante légale lève ainsi le voile sur les pratiques étouffantes et
opaques d’une institution nécessaire, mais méconnue : le Curateur public.
*À propos du livre*
« “Ma blonde, elle aide son père handicapé et le Curateur public la traite
comme un bandit.” Cette phrase délicieusement franche de mon amoureux a
fait son chemin dans ma prise de parole. […] J’ai réfléchi. Aux années de
demandes incessantes du Curateur public qui avaient contribué à me
maintenir dans un stress constant, dans une sorte d’état d’hypervigilance.
Au manque de transparence et de professionnalisme de l’institution. Aux
règles obscures et froides qui régissent la fonction de représentant légal.
J’ai décidé que c’en était assez. »
*Le Curateur public et moi* est le récit sans concession d’une citoyenne
dévouée qui assume depuis 25 ans le rôle de représentante légale de son
père victime d’un AVC. Si la réalité de « proche aidant·e » nous est
maintenant familière, il en va tout autrement de celle de « tuteur ou
tutrice » d’un proche adulte déclaré inapte, alors qu’elle est vécue par
près de 10 000 personnes au Québec. Alexandra Gilbert lève ainsi le voile
sur les répercussions concrètes de ce rôle au quotidien, à commencer par
l’expérience de la bureaucratie opaque, étouffante et rigide du Curateur
public du Québec.
Bien que la mission du Curateur public de « veiller à la protection des
personnes inaptes, à la sauvegarde de leur autonomie et au respect de leurs
droits » soit essentielle, l’essai met plutôt en lumière le stress,
l’incompréhension et le sentiment d’isolement et de solitude qui
accompagnent bien souvent le vécu des représentants légaux, alors que le
Curateur prétend soutenir les familles et les proches dans leur fonction.
L’organisme Proche aidance Québec a d’ailleurs développé le concept de «
maltraitance organisationnelle », qui « [...] réfère, entre autres, à une
négation des compétences apportées par la personne proche aidante à la
personne aidée, à l’absence de transmission d’informations pour l’aider
dans son rôle, tout en la laissant se débrouiller seule. » Ce concept
pourrait-il également s’appliquer aux représentants légaux ?
Dans un contexte de vieillissement de la population, où le nombre de
personnes sous tutelle risque de croître, *Le Curateur public et moi* est
un vibrant plaidoyer pour que le rôle fondamental que jouent les
représentants légaux dans notre société soit enfin soutenu et reconnu à sa
juste valeur. Faute de quoi des familles et des proches de personnes
vulnérables pourraient, à l’avenir, craindre de prendre soin d’elles…
Est-ce ce que nous voulons comme société ?
*À propos de l’autrice*
Alexandra Gilbert a travaillé pendant 20 ans en développement
international. Auteure de deux romans (*Gourganes*, 2017 et *Obsolète*,
2022, tous deux chez Stanké), elle œuvre désormais comme rédactrice et
gestionnaire de projets. Représentante légale de son père handicapé depuis
25 ans, *Le Curateur public et moi* est son premier essai.
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