« Il est tout simplement inacceptable que la population canadienne soit laissée dans l’ignorance en ce qui concerne cet important accord économique », a déclaré M. Dias.
M. Dias a exhorté tous les premiers ministres canadiens à participer à un débat franc et transparent sur cette entente, la publication du texte intégral étant un élément clé d’un tel processus.
L’AECG créera un précédent en matière d’accord commercial en ce sens qu’il ouvrira le secteur des télécommunications du Canada aux entreprises étrangères (selon les documents sur les négociations ayant été rendus publics).
Une telle mesure ferait en sorte qu’il serait extrêmement difficile pour un futur gouvernement d’annuler la récente réforme des conservateurs de Harper qui permet aux multinationales étrangères d’acquérir une participation de 100 % dans des sociétés de télécommunications détenant jusqu’à 10 % du marché canadien et de prendre de l’expansion grâce à cette participation.
« Toute tentative des conservateurs d’utiliser l’AECG pour rendre irréversibles les récents changements accordant aux multinationales étrangères le droit d’acquérir une participation majoritaire dans le secteur des télécommunications constituerait une grossière attaque contre la démocratie », a affirmé M. Dias.
« Cela serait également néfaste pour la culture, la sécurité et les travailleurs du Canada. »
L’AECG devrait également permettre aux entreprises établies dans l’Union européenne d’accéder sans aucune contrainte aux appels d’offres publics des municipalités, des services publics et des autres organismes provinciaux. Cette mesure pourrait compromettre considérablement la politique de l’Ontario relative à l’achat de véhicules de transport en commun dans la province et d’autres initiatives en matière d’« achat local ».
Une étude réalisée par Jim Stanford, économiste d’Unifor, pour le Centre canadien de politiques alternatives, a révélé que l’AECG pourrait faire perdre plus de 150 000 emplois à l’économie canadienne. Le Canada souffre déjà d’un énorme déséquilibre commercial avec l’Europe, selon M. Stanford, et une entente de libre-échange ne ferait que l’aggraver.