"La nouvelle politique du gouvernement instrumentalise la recherche scientifique comme levier de développement économique du secteur privé" affirme Justin Arcand, co-porte-parole de l’ASSÉ. En favorisant la commercialisation de brevets plutôt que l’avancement des connaissances fondamentales et le développement de l’esprit critique, le gouvernement s’éloigne du rôle historique de l’université comme lieu de partage de la connaissance, et ce en faveur d’un rôle de formation de main-d’œuvre spécialisée pour le secteur privé. "Ce qu’on voit dans la politique du PQ, c’est un détournement du rôle de la recherche et des établissements d’éducation supérieure en faveur d’une idéologie néolibérale" poursuit le co-porte-parole.
Par ailleurs, l’ASSÉ se questionne sur le choix de l’identité québécoise comme axe prioritaire de recherche et la création d’une quinzaine de chaires de recherche à ce sujet. "Le gouvernement Marois cherche ici à utiliser la recherche à des fins politiques et idéologiques", note Justin Arcand. "Bien qu’un réinvestissement en recherche et en enseignement supérieur soit absolument nécessaire pour renforcer le système d’éducation au Québec, la politique en recherche du gouvernement Marois est une mesure orientée vers le bénéfice du secteur privé et non de l’ensemble de la société", conclut-il.
L’ASSÉ est une organisation de type syndical qui regroupe plus de 70 000 membres dans près de 40 associations étudiantes à la fois collégiales et universitaires à travers le Québec. Elle incarne aujourd’hui un agent de progrès social incontournable en matière d’éducation.