Quelques jours avant les procès contre le Droit à l’autodétermination du peuple catalan, la Police nationale espagnole active une série d’arrestations contre des militants du mouvement de la gauche indépendantiste, et parmi eux des maires.
Ce matin, le 16 janvier, la Brigade des Enquêtes de la Police nationale espagnole (PNE) a arrêté deux maires bien connus de la CUP dans la zone de Girona, Ignasi Sabater de Verges et Dani Cornellà de Celrà, et jusqu’à présent, 9 militants et activistes en plus. 11 personnes en tout.
Cette opération a été réalisée sans mandat judiciaire, même si la Police nationale a dit le contraire cette matinée. Le Haut Tribunal de Justice de Catalogne a affirmé qu’il n’y a pas eu de mandat d’arrêt que cette opération répond à une initiative de la Brigade d’Enquête de la PNE. Cette opération a été conduite sans aucune citation, ou avis préalable vis-à-vis des personnes arrêtées.
Les avocats, n’ont pas encore pu parler avec les détenus et lorsqu’ils se sont rendus au commissariat et ont parlé avec la police en catalan, ils ont répondu qu’ils ne leur permettraient pas de rentrer jusqu’à ce qu’ils ne s’adressent en espagnol. Finalement, la police a accédé de leur laisser rentrer vers 11.30, après plus de 3 heures d’arrestation.
Un des membres de la Brigade des Enquêtes de la PNE et qui a mené les arrestations est l’agresseur de Jordi Borràs, reporter et photographe spécialisé dans la dénonciation de l’extrême droite.
Cette action s’encadre dans l’attitude liberticide et répressive de l’État espagnol, qui a mis en pratique tous les instruments à sa disposition pour criminaliser et punir le projet indépendantiste. La violation d’un droit collectif tel que le droit à l’autodétermination suppose une violation constante des droits civils et politiques aussi au niveau mondial. Nous ne pouvons pas ni tolérer ni permettre cette situation.
Sans garanties procédurales ni démocratiques, quel que soit le processus judiciaire contre le mouvement en défense du droit à l’Autodétermination doit être contesté et dénoncé. Ceci constituera une des priorités politiques de la CUP et la gauche indépendantiste.
Devant cette situation, nous accusons l’État espagnol d’autoritaire et démophobe. C’est l’État espagnol qui doit être jugé, c’est l’État espagnol et ses institutions celles qui ne permettent pas une solution démocratique au conflit.
Nous convoquerons des mobilisations avec d’autres organisations politiques, sociales et syndicales. Nous appelons à toute forme de solidarité parce que cette violation de droit nous concerne toutes.
Nous vous maintiendrons informés et sommes à votre disposition.
Ce matin ils étaient libres. Maintenant il y a 4 arrêtés de plus.
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