« Nous avons vu les entreprises réaliser des profits records pendant des années alors que les salaires accusaient beaucoup de retard. Les travailleurs et travailleuses exigent à juste titre des salaires plus équitables, des normes de sécurité plus élevées et le respect de leur employeur », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Si nous interdisons une fois pour toutes le recours aux briseurs de grève, nous progresserons vraiment dans la réduction des conflits de travail, la prévention des arrêts de travail et l’instauration d’une économie plus équilibrée—en même temps que nous ferons augmenter les avantages et le respect que les travailleurs et travailleuses méritent. »
Le recours aux briseurs de grève compromet la négociation collective équitable et transparente en faisant pencher la balance du pouvoir en faveur de l’employeur. Cela a souvent pour effet de prolonger et d’envenimer les interruptions de travail. Les syndicats du Canada réclament depuis longtemps une loi robuste éliminant les échappatoires actuelles et ne laissant pas de place à l’interprétation par les employeurs.
« Les efforts faits par le NPD avec les travailleurs et travailleuses pour que soit établie une solide loi interdisant le recours aux briseurs de grève ont fait incorporer cette loi à l’entente de soutien et de confiance entre le NPD et le gouvernement », ajoute madame Bruske. « Les dirigeants politiques qui appuient les travailleurs et travailleuses reconnaissent que cette interdiction accroîtra l’équité à la table de négociation et assurera plus de protection aux travailleurs et travailleuses. »
Afin de vraiment protéger les travailleurs et leur droit de grève, la loi anti-briseurs de grève doit s’appliquer à tout travail accompli normalement par des membres de l’unité de négociation. Il importe qu’elle ne prive pas les gens de leur droit de faire légalement la grève en créant de nouveaux obstacles relatifs aux services essentiels et qu’elle s’assortisse de forts mécanismes d’application pour assurer la conformité. De plus, il y a lieu de modifier le projet de loi de manière à assurer ces protections urgentes dès son adoption. Le NPD a indiqué qu’il est en faveur d’amendements qui renforceraient le projet de loi.
« Les travailleurs et travailleuses demandent une loi anti-briseurs de grève depuis des décennies car elle manque à la législation fédérale du Canada sur le travail », affirme madame Bruske. « Il faut maintenant que le gouvernement et tous les partis renforcent, adoptent et mettent rapidement en vigueur cette protection dont les travailleurs et travailleuses ont besoin depuis longtemps. »
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