« Après des mois de négociation de lettres d’accord sur le télétravail adaptées aux besoins de nos membres, ce nouveau mandat vient réduire à néant les efforts considérables que nous avons déployés en plus d’éroder la confiance que nous avons bâtie d’arrache-pied, affirme Sean O’Reilly, vice-président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). « Ceci crée un dangereux précédent et représente une perte colossale de temps et de ressources - autant pour les syndicats que pour les Canadiens. »
L’IPFPC est déterminé à lutter contre cette décision unilatérale qui ignore les droits de nos membres. Le syndicat a déposé un grief de principe pour contester le contournement des exigences de consultation obligatoire et prépare une plainte pour pratique déloyale de travail pour remédier à la violation des normes de bonne foi et de consultation.
« Nous défendons non seulement nos droits, mais aussi les principes d’une gestion juste et efficace du lieu de travail. En tant que plus grand employeur au pays, c’est une chose pour laquelle nous continuerons de lutter activement et la population canadienne s’attend au respect de ces principes de la part son gouvernement, » poursuit Sean O’Reilly.
Cette décision du Conseil du Trésor a un effet particulièrement sévère sur les groupes encore en négociation. L’employeur n’ayant pas tenu de discussions à ce sujet avec l’Institut, ceux-ci se voient refuser le bénéfice des principes et pratiques de base en matière de relations de travail.
« Je peux vous dire avec certitude que les professionnels de la fonction publique préféreraient pouvoir travailler de manière productive plutôt que de s’inquiéter de réorganiser leur vie pour s’adapter aux dernières décisions absurdes du Conseil du Trésor, » déclare O’Reilly. « Nous ripostons avec tous les moyens à notre disposition et nous encourageons nos membres à se joindre à nous dans cette bataille cruciale. »
L’IPFPC affirme que la décision de mandater des fonctionnaires fédéraux au bureau un jour supplémentaire par semaine donne priorité à des pressions externes, plutôt qu’à la prestation de services publics de qualité. Ce mandat ignore de manière flagrante les pratiques fondées sur des données probantes que l’IPFPC préconise depuis longtemps.
« S’il y avait eu des consultations adéquates, le gouvernement aurait compris les défis auxquels nos membres sont confrontés dans ces espaces de travail : des espaces de réunion inadéquats, des postes de travail insuffisants et l’absurdité de se rendre sur un lieu de travail assigné, uniquement pour assister à des réunions virtuelles toute la journée », explique le vice-président O’Reilly. « Tout ceci va à l’encontre des avantages cités par le gouvernement pour justifier une présence physique accrue. »
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