Bon nombre des entreprises les plus grandes du Canada ont continué à verser des dividendes à leurs actionnaires même si elles recevaient de l’aide du gouvernement et cinq des six banques les plus grandes du Canada ont réduit leurs effectifs de 4,4 % depuis un an en même temps qu’elles haussaient leurs frais de service.
« Il est clair que la pandémie a fait des gagnants comme des perdants. Bien que les grandes entreprises et les banques ainsi que leurs PDG et leurs actionnaires aient profité de la pandémie, elles ont librement procédé à des mises à pied et maintenu les salaires bas », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.
« Aux prochaines élections, les partis doivent proposer un plan de relance qui ne laisse pas pour compte les familles travailleuses et qui prévoit d’importants nouveaux investissements dans la mise de notre filet de sécurité social à l’abri des désastres. »
Madame Bruske ajoute que, plutôt que de permettre à la pandémie d’élargir les inégalités existantes et de creuser le fossé entre les riches et les pauvres, le Canada devrait s’assurer que les particuliers riches et les grandes entreprises qui ont réalisé des profits sans précédent pendant la pandémie paient leur juste part. Les fonds ainsi obtenus devraient aider le Canada à se rétablir et à nous maintenir tous en sécurité.
Les Canadiens pour une fiscalité équitable calculent que le gouvernement fédéral pourrait tirer 90 milliards de dollars de recettes par année et réduire les inégalités en :
– supprimant les échappatoires fiscales (26 milliards) ;
– frappant les riches d’impôts équitables (24 milliards) ;
– voyant à ce que les entreprises paient leur juste part (25 milliards) ;
– s’attaquant aux paradis fiscaux (14 milliards) ;
– s’assurant que les pollueurs paient le prix de la pollution (3 milliards).
« L’augmentation de l’équité fiscale pourrait rapporter des milliards de dollars qui pourraient être investis dans le filet de sécurité social et des programmes dont de si nombreux Canadiens et Canadiennes ont besoin et sur lesquels ils comptent – comme les services universels de garde d’enfants, les soins de longue durée, l’assurance-médicaments et des programmes de formation professionnelle qui aideront les gens à passer à des emplois verts et à faibles émissions de carbone », conclut madame Bruske.
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