En ordre dispersé
La CSN demande 3 $ l’heure la première année et 3% pour les deux autres années
La FTQ insiste sur les demandes sectorielles concernant la pénurie de main-d’oeuvre
La CSQ insiste pour avoir 19% en trois ans
La FAE réclame pour 2020 11,3% pour les échelons 6 à 17 et 3% par année pour trois ans
Et la FIIQ fait font comme un avec l’APTS pour défendre les intérêts des professionnel-le-s et technicien-ne-s en santé et exigent 21,6% pour trois ans.
Comment vont donc pouvoir se faire les discussions quand, pour un même métier, la demande est différente si on est syndiqué-e à des centrales différentes ?
Est-ce la stratégie du défoncement ?
Certains militants et certaines militantes expliquent cet ordre dispersé comme une stratégie du défoncement. Tout le monde part en négo et certains secteurs vont réussir à franchir la ligne gouvernementale et à obtenir plus grâce à leur détermination. De toute façon, les derniers fronts communs n’ont pas permis d’obtenir des gains et ont même accéléré des reculs.
C’est vrai que les dernières luttes dans le secteur public se sont terminées par des reculs malgré le soutien manifeste de la population pour le personnel enseignant et hospitalier. Mais cette perte d’acquis ne s’explique pas par le manque de combativité des travailleurs et travailleuses mais par l’empressement des directions syndicales à ne pas utiliser le rapport de forces et à signer rapidement des conventions collectives à rabais.
Pour gagner, il faut dans le secteur public développer la plus grande solidarité possible. D’abord, entre les syndiqué-e-s entre eux et elles et ensuite avec les usager-ère-s des services, avec les étudiant-e-s et avec la population en général.
Aller en ordre dispersé c’est inscrire u départ la défaite au bas des conventions collectives
Aller en front commun contrôlé, comme au cours des dernières années, par les directions syndicales, c’est inscrire la défaite au bas des conventions collectives
Il faut développer pour créer des solidarités larges, des fronts communs régionaux intersyndicaux et démocratiquement contrôlés par les travailleurs et travailleuses. Il n’y a pas de raccourci à la victoire. Il y a juste un travail militant à la base et démocratiquement organisé par elle.
C’est ce que nous devons construire pour gagner.
Ginette Lewis
Note
Les chiffres proviennent d’un article du Devoir de Michel David Quand on se compare jeudi 31 octobre p. A3
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