Alors comment ne pas demander à tous les détracteurs d‘Amir Khadir d’inclure dans leurs jugements le vaste mécontentement envers la façon dont les Libéraux exercent le pouvoir ces temps-ci ?
On peut ne pas soutenir Khadir et son parti, mais on ne peut pas l’accuser d’être responsable de toutes les voix qui s’élèvent pour des progrès politiques et des changements dans ces moyens de servir la population. En fait, ils n’en sont que le reflet dans les institutions de pouvoir.
Plusieurs citoyens s’affirment maintenant eux-mêmes comme des acteurs politiques dont la colère s’exprime publiquement. Amir et Québec solidaire ont l’habileté de ne pas retirer aux citoyens leur confiance d’agents de changement.
Dans l’affaire de l’amphithéâtre est exposé aux yeux de tous une façon de jouer avec des fonds publics qui ont fait dans le passé l’objet des pires critiques, y compris, par les plus virulents adversaires de Québec solidaire. Il faudrait un peu de cohérence dans ces critiques qui s’expriment et dont Amir se fait le porte-parole dans les instances de pouvoir. C’est à mettre dans la balance et cela est sans doute la meilleure contribution de Québec solidaire face à ce désir de voir les fonds publics mieux administrés et surtout de ne pas faire des droits des puissants de nouvelles vaches sacrées de la démocratie québécoise.