photo et article tirés de NPA 29
La pandémie n’a pas arrêté les crimes de haine de droite dans différentes parties du monde. C’est ce que confirme le dernier rapport de la plateforme internationale Antifa qui, pour la quatrième année consécutive, décrit dans un document les attaques de différentes natures perpétrées par les ultra-droitiers dans un grand nombre de pays. Par rapport à 2019, la violence ultra a augmenté de 39 % en 2020.
Après avoir suivi « les rapports de crimes de haine dans un certain nombre de pays », l’étude menée par cette organisation conclut que 810 attaques provoquées par « des fanatiques, des fascistes et des violents d’extrême droite » ont été enregistrées tout au long de l’année 2020, tout en soulignant que ce nombre ne serait qu’ »une fraction du nombre d’incidents qui se produisent chaque jour dans le monde ».
Les actes de violence compilés par ce groupe comprennent 152 fusillades, 415 passages à tabac, 27 incendies criminels, 88 coups de couteau, 415 passages à tabac ou 60 attaques de véhicules, entre autres. « Ces attaques ont tué 325 personnes et en ont blessé 1 186 autres ».
Le document souligne que cette augmentation des cas s’est produite au cours d’une année marquée par la pandémie, ce qui n’est pas considéré comme un hasard. En fait, elle affirme que le coronavirus « pourrait bien être l’une des raisons de l’augmentation de la violence intolérante en 2020″. Il souligne que « le fait de blâmer la Chine pour la pandémie » a multiplié par huit les attaques contre les populations asiatiques au cours de l’année dernière.
Un autre facteur clé pour comprendre l’augmentation des crimes de haine dans le monde en 2020 est à New Delhi, où en février dernier, « des extrémistes hindous ont mis le feu à des mosquées et à des entreprises appartenant à des musulmans » en plus de mener des attaques à l’acide et de perpétrer « des passages à tabac, des coups de couteau, des fusillades et des incendies criminels » qui ont fait au moins 43 morts et plus de 500 blessés.
Le rapport souligne également la violence déclenchée aux États-Unis contre les sympathisants du mouvement antiraciste Black Lives Matter, qui a fait « six morts et 62 blessés ». Il souligne également que New York est une fois de plus la ville qui compte le plus grand nombre d’actes de « violence motivée par la haine » dans le monde.
Attaques en Espagne
Dans le cas de l’Espagne, le rapport relate ce qui s’est passé le 5 janvier 2020, lorsqu’ »un couple gay français a été sauvagement attaqué et hospitalisé alors qu’il était en vacances à Torremolinos ». « Ils ont été attaqués par quatre jeunes hommes qui les ont violemment battus tout en leur criant des insultes homophobes », note-t-elle.
Il cite également que le 13 octobre « deux nazis ont attaqué un groupe de quatre jeunes d’origine marocaine dans le quartier San Blas de Madrid », tandis que le 24 décembre « le corps d’Iratxe Otero, une transsexuelle de 29 ans qui vivait à Costa del Silencio, a été retrouvé près d’un centre commercial deux jours après avoir été poignardée à mort ».
Enfin, le rapport indique que le 29 décembre, la police espagnole « a fait une descente dans un entrepôt loué par un nazi à Malaga, saisissant 121 pistolets, 22 fusils d’assaut, 8 mitraillettes, 10 000 cartouches, 8 silencieux, une grenade antichar et 1,5 kg d’explosifs.
Dans ce dernier cas, Antifa International cite des informations publiées par Sare Antifaxista, un groupe basque qui suit de près les activités et les crimes de haine de l’ultra-droite. Son porte-parole, Eduardo Gonzalez, a reçu plusieurs menaces de mort de la part de néo-nazis espagnols.
bilbao 27/01/2021 danilo albin
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