Pour faire volte-face au gouvernement sournois d’Ottawa, la CSQ met à la disposition des travailleuses et des travailleurs une lettre argumentaire adressée à tous les sénateurs à l’adresse internet suivante : www.lacsq.org/c377. Ainsi, toute personne voulant signifier son désaccord n’aura qu’à cliquer pour agir et riposter !
« Si ce geste n’est pas une attaque directe au mouvement syndical, je me demande à quoi veut en venir Stephen Harper. Les motivations de transparence sont douteuses. Nous croyons plutôt à une idéologie néolibérale pour faire taire l’opposition aux visées du gouvernement conservateur », s’offusque Louise Chabot, présidente de la CSQ. « Il ne faut pas se leurrer, les associations patronales et les lobbies de droite comme l’Institut économique de Montréal (IEDM), l’Institut Fraser et bien d’autres bénéficient pourtant des mêmes crédits d’impôt que les syndicats sans toutefois être visés par le projet de loi C-377 », fait-elle remarquer.
Rappelons que le projet de loi C-377 vise entre autres à obliger les organisations syndicales à publier sur le Web leurs états financiers, les sommes accumulées dans leur fonds de résistance syndicale, les montants alloués aux campagnes de publicité pendant les périodes de négociation, le nom des firmes qui ont fait le travail, et bien d’autres informations sensibles. Cela permettrait aux opposants des groupes syndicaux d’avoir accès à une foule de renseignements qui ont un caractère stratégique, particulièrement en période de conflit de travail.