photo et article tirés de NPA 29
Les mobilisations sociales enregistrées en Catalogne après la condamnation des dirigeants de l’indépendance, rendue publique par la deuxième chambre de la Cour suprême en octobre 2019, ont déclenché des chiffres de conflits du travail de cette année, selon les données du ministère de travail.
Entre janvier et décembre, 644 476 salariés ont détaché une grève en Espagne, soit 127 239 de plus (19%) qu’en 2018. Sur ces 644 476, la grande majorité (503 551) l’ont fait en réponse aux différents appels à la grève générale et seulement 140 925 à la suite de grèves ordinaires.
À leur tour, sur plus d’un demi-million de travailleurs qui ont rejoint la grève générale en 2019, près de la moitié (244 503) se trouvaient en Catalogne. La deuxième communauté était Madrid, bien qu’à une grande distance (67 786 travailleurs), toujours selon les données du ministère.
En ce qui concerne les grèves ordinaires, c’est-à-dire celles qui obéissent strictement à des conflits locaux du travail, le plus grand conflit a eu lieu au Pays Basque, avec 40 592 travailleurs. Les grèves suivantes concernaient la Catalogne (23 159) et la Communauté de Madrid (22 903).
La disproportion de 2019 entre grèves générales et locales n’est pas fréquente. Il faut remonter à 2012, l’année de la réforme du travail du PP, pour retrouver des statistiques similaires, puisque près de 1,3 million de travailleurs ont alors appuyé des grèves générales. Le reste varie entre 106 696 travailleurs en 2013 et 371 213 en 2018.
Le suivi des grèves ordinaires a également connu des hauts et des bas notables entre 2012 et 2019 : passant de 200 000 travailleurs à moins de 80 000 en 2014 et 2015, et une relance de 146 024 en 2018. L’année dernière a légèrement diminué, à 140 925 participants.
28/02/2020 VICENTE CLAVERO
Note :
(*) Marchena est le plus haut juge d’Espagne et comme tel, violemment a
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