Jeudi, les TUAC Canada, de concert avec le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP), la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) et la l’Association canadienne des policiers (CPA), ont lancé une campagne nationale en vue d’exercer des pressions auprès du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux correspondants afin de collaborer pour ratifier et mettre en œuvre trois conventions essentielles de l’Organisation internationale du Travail (OIT).
L’OIT est l’agence des Nations Unies qui établit les normes internationales et qui rédige des projets de conventions concernant les droits fondamentaux des travailleurs.
« Les droits du travail sont des droits de la personne », de dire Wayne Hanley, président national des TUAC Canada. « En ne prenant aucune mesure pour ratifier trois conventions de l’OIT qui protègent les travailleurs, le gouvernement Harper continue de faire fi des droits fondamentaux du travail et de la personne des travailleurs au Canada. »
Le Canada continue de résister à ratifier les conventions 29, 98 et 138 de l’OIT qui interdisent le travail forcé, interdisent l’exploitation des travailleurs trop jeunes, et maintiennent le droit fondamental de tous les travailleurs de former des syndicats et de négocier collectivement.
« En n’intervenant pas pour ratifier ces conventions, nos dirigeants envoient le message qu’ils tolèrent les pires sortes d’exploitation des travailleurs », de dire Hanley. « Et malgré les nombreuses décisions de la Cour suprême du Canada, et le fait que notre Charte des droits et libertés garantit le droit à la négociation collective, il y a encore des travailleurs dans notre pays dont les droits de liberté syndicale sont violés. » Les travailleurs agricoles de l’Ontario constituent un tel groupe. Plus tôt cette année, les TUAC Canada ont déposé une plainte formelle auprès de l’OIT face à l’interdiction actuelle des syndicats agricoles par l’Ontario.
« Le gouvernement Harper aurait dû il y a longtemps protéger les droits de tous les travailleurs canadiens en faisant le nécessaire pour ratifier et mettre en œuvre les conventions de l’OIT », déclare Hanley, « et nous sommes voués à collaborer avec le SNEGSP, la FCE et l’ACP pour en effectuer la réalisation.