« Le premier ministre dit qu’il va tout faire pour sauver une entreprise privée. Va-t-il aussi tout faire pour ses professionnels, les salariés de l’État qui ont été parmi les plus appauvris depuis 30 ans, les fonctionnaires les plus éduqués qui, logiquement, ont davantage d’options sur le marché privé de l’emploi ? », s’interroge Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Le SPGQ est consterné par cette déclaration, car ses quelque 28 000 professionnels accuse un retard par rapport aux autres salariés québécois. Le salaire moyen des employés de l’État québécois est d’environ 14 % inférieur par rapport à celui de l’ensemble des autres salariés québécois et de 10,6 % par rapport à celui des salariés du secteur privé. La rareté de la main-d’œuvre, la quasi-absence de formation offerte aux employés de l’État, les difficultés de rétention et l’absence totale de gouvernance en informatique ne semblent donc pas des sujets qui préoccupent le premier ministre, s’étonne le SPGQ.
« Nos membres ont accepté des augmentations d’un peu plus de 1 % par an pour la convention collective 2015-2020. Ils ont fait leur part pour l’austérité. Pourtant, en juin 2019, l’Institut du Québec indiquait que la hausse des salaires observée au Québec est la plus importante depuis mars 2009. Sur un an, la hausse s’élève à 4,8 %. Si M. Legault choisit de venir en aide au privé, cela ne doit pas se faire au détriment des professionnels de l’État », conclut Mme Lamarre.
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