Sans surprise, le président français Nicolas Sarkozy, vient d’annoncer qu’il se représentera avec le soutien du principal parti de droite UMP (Union pour un Mouvement Populaire) et affrontera son principal adversaire François Hollande, candidat du Parti socialiste qui mène selon les sondages .
Cette élection présidentielle cruciale arrive au moment où l’Europe ne cesse de s’enfoncer dans la crise économique et où le bilan du dernier mandat présidentiel de Sarkozy est peu reluisant. En effet, les pays l’Union européenne n’en finissent plus de tenter de sortir d’une crise économique causée par le krach boursier de 2008 qui a débouché sur une des pires crises depuis le krach de 1929. La multiplication des plans d’austérité imposés par l’Union européenne ne font que replonger encore plus profondément les peuples dans la spirale de la crise qui semble sans issue. La résistance populaire des travailleurs et travailleuses en Grèce aux diktats de l’Union Européenne n’est que le début d’une lutte qui s’étendra à toute l’Europe.
Pendant les cinq ans de sa présidence, les politiques néolibérales de Nicolas Sarkozy, n’ont pas su enrayer la crise qui a continué à sévir. L es aventures militaires de Nicolas Sarkozy sur le plan international au lieu de résoudre les conflits n’ont fait que les empirer. Sarkozy n’a rien d’autre à proposer à la population française que la recette indigeste que lui et son alliée la chancelière allemande Angela Merkel imposent à toutes les populations de l’Union Européenne. Pour résumer, faire payer leur crise aux travailleurs et travailleuses. Pour ce faire, le candidat Sarkozy fera une campagne sur des thèmes identitaires afin de rallier les votes de l’extrême droite qui soutient la candidate du Front national de Marine Lepen. Cette dernière fait autour de 17% dans les sondages. Par surprenant que le principal adversaire de Nicolas Sarkozy, le candidat du Parti socialiste François Hollande, mène dans les sondages. Les 27 % des intentions votes de Sarkozy au premier tour de l’élection présidentielle confirment un rejet de ses politiques. Par contre, les politiques proposées par le candidat Hollande ne suffiront pas à enrayer la crise. Les travailleurs et travailleuses se retrouveront sans doute avec un nouveau président français qui ne fera que continuer la politique d’austérité de l’Union européenne. À l’exemple des autres gouvernements socialistes européen, Hollande a fait son ultime choix, soit celui de l’Europe du capital.
Est-ce qu’il y a une véritable alternative pour les travailleurs et les travailleuses de France à cette élection et face à la crise ? Plusieurs candidat-e-s se réclament de la gauche de la gauche : Jean Luc Mélenchon du Front Gauche, Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière et Philippe Poutou du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste). L’ensemble de ses candidatures font autour de 10% dans les sondages. Ces candidats et candidates pourront réussir à faire connaître massivement un plan de résistance aux multiples plans d’austérité des différents gouvernements pro-capitalistes et à appuyer la résistance et la lutte sans compromission à l’exemple des travailleurs et travailleuses de la Grèce. C’est ce que nous aborderons dans un prochain article.