« Lac-Mégantic panse à peine ses plaies, alors que les cendres d’un énième déraillement de train transportant du pétrole survenu hier en Saskatchewan sont encore chaudes. Les municipalités québécoises ont raison d’avoir peur et de vouloir protéger leurs terres. Le gouvernement libéral fait preuve d’applaventrisme alors qu’il devrait se battre pour leur donner plus de pouvoirs et pour forcer le gouvernement conservateur à imposer un moratoire, estime M. Khadir, rappelant que la Colombie-Britannique et les États-Unis refusent le passage d’oléoducs, pourtant moins dangereux que le transport par train. Pourquoi le gouvernement québécois, lui, continue-t-il de se rendre complice de Stephan Harper ? »
Le maire d’Amqui, Gaëtan Ruest, ingénieur de formation, estimait que cette motion méritait une adoption unanime de tous les partis de l’Assemblée nationale. « Je souhaite que tout le monde travaille de concert afin de mieux positionner le Québec face au gouvernement fédéral. Avant, c’était des vivres et du bois qui passaient près des villes et villages, maintenant c’est du pétrole ! Peu importe que ce soit de compétence fédérale, le pétrole c’est ici qu’il passe et le gouvernement provincial devrait s’assurer que les municipalités aient un droit de regard. »
Déjà, le Conseil des maires de la MRC de La Matapédia et plusieurs municipalités de l’Est-du-Québec se sont rangés du côté de M. Ruest qui craint les conséquences du passage des convois de wagons-citernes qui traverse sa municipalité pour alimenter le projet de terminal pétrolier au Nouveau-Brunswick.