« On vit au Québec une pénurie d’infirmières depuis plusieurs années. Les professionnelles en soins du réseau de la santé font déjà plus que ce qui est humainement possible. Et comment répond le gouvernement à cette situation ? Il donne le pouvoir au président du Conseil du trésor de geler le nombre de professionnelles en soins, voire de le diminuer. C’est totalement irresponsable de gérer les soins de santé avec une logique comptable. »
« Après les compressions, après les coupes dans les services et les soins et après la réorganisation du ministre de la Santé, le gouvernement assène un autre coup qui ébranlera encore le réseau de la santé. Ce sont des décisions qui peuvent mettre en péril la sécurité et la qualité des soins. Ça va totalement à l’encontre de la tendance internationale d’établir le nombre maximal de patients qu’une professionnelle en soins peut prendre en charge pour leur assurer tous les soins dont ils ont besoin », a ajouté Régine Laurent.
« Au lieu de déposer un nouveau projet de loi qui centralise encore les pouvoirs à Québec, le gouvernement aurait eu intérêt à faire appliquer les dispositions existantes de la loi sur la santé et les services sociaux quant à la planification de la main-d’œuvre. Des équipes de travail stables, ça représente de meilleurs soins et une meilleure gestion », a affirmé la présidente de la FIQ.
Encadrement des contrats de service : la fin des agences de placement en santé ? Espérons-le.
La présidente de la FIQ souhaite que la volonté du ministre d’encadrer les contrats de service signifie la fin de l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante dans le réseau de la santé. « Il y a peut-être un seul point positif s’il s’avère. Si l’encadrement des contrats de service prévu au projet de loi se traduit par l’élimination de la main-d’œuvre indépendante dans le réseau de la santé, nous le saluerons sur ce point. Néanmoins, c’est une bien mince consolation pour tous les effets négatifs qui découleront de ce projet de loi », a poursuivi la présidente.
« À la FIQ, nous nous battons pour des soins sécuritaires et de qualité pour la population québécoise. Nous avons d’ailleurs déjà proposé plusieurs solutions pour accroître la sécurité et la qualité des soins de santé. Mais l’attitude du gouvernement depuis des mois est à contresens. Les gestes qu’il a posés sont autant de mesures qui déstabiliseront et fragiliseront le réseau de la santé. Je lui conseille de remplacer sa vision comptable par une vision humaine », a conclu Régine Laurent.