L’arrêté ministériel entré en vigueur la fin de semaine dernière était une première claque au visage. Le refus aujourd’hui du gouvernement de négocier des mesures exceptionnelles pour une situation exceptionnelle est un coup bas, qui menace tout le réseau de la santé et des services sociaux, déjà affaibli par des années de réformes catastrophiques et de compressions.
« Le premier ministre les appelle ses anges gardiens. Et pourtant, encore ce matin, il est incapable d’assurer leur sécurité, s’insurge la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. C’est tout simplement inacceptable. » Il va sans dire que la FIQ va s’affairer à dénoncer toutes les situations dangereuses vécues par ses 76 000 membres professionnelles en soins.
La FIQ avait lancé un ultimatum à la partie patronale après plusieurs jours de discussions : le gouvernement devait se montrer ouvert à mettre en place plusieurs mesures exceptionnelles. « Chaque jour, les professionnelles en soins mettent leur santé en jeu et celle de leurs familles. Elles ont besoin d’équipement, de directives claires pour leur santé et leur sécurité, de valorisation, de reconnaissance et d’une rémunération additionnelle. Le gouvernement ne leur offre rien de tout cela », déplore madame Bédard.
« Les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques n’en peuvent plus de tenir le réseau à bout de bras. Elles sont au bout du rouleau, malmenées par toutes les compressions des dernières années, tout le monde en convient, même la ministre de la Santé. L’attitude du gouvernement est incompréhensible. On est loin de la solidarité et de l’entraide que le premier ministre vante chaque jour en point de presse », ajoute madame Bédard.
Les professionnelles en soins répondent présentes depuis le début de la crise et continueront d’aller au front pour leurs patient-e-s au cours des prochains jours et des prochaines semaines. Elles se mettent à risque pour être en mesure de soigner la population du Québec.
« La FIQ va continuer à se battre pour elles. Elles sont en droit de s’attendre à des mesures de reconnaissance proportionnelles à l’ampleur de la tâche qui les attend », martèle madame Bédard.
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