Quand en canicule, il est normal de plonger dans la toxicité des eaux noires du Canal Lachine, quand l’ordinaire du quotidien rime avec l’épaisseur des gages arrachés par une mère dans l’obscurité d’une shop en fin de vie, cela parce que le père n’est plus ou... n’a plus, quand à l’école, au resto, sur le trottoir, chez les soutanes, les flics et les boss, la violence est sourde, aveugle, insidieuse et stigmatisante, survivre peut être particulier et s’épanouir problématique.
Mais André Choquette y est arrivé. En prime, depuis son quartier où le chômage endémique témoignait d’une vieille économie en bout de piste, il a acquis une valeur fondamentale, la solidarité.
Puis un jour, il a été mis en situation d’injustice dans une multinationale appelée United Aircraft. Armée de cadres anti-ouvriers, de politiciens libéraux, de magistrats complaisants, de flics violents et de scabs, l’entreprise a voulu se débarrasser du syndicat.
Naturellement, André Choquette s’en est mêlé. Mais un an plus tard, aucun règlement n’était en vue. Alors, le gamin de Saint-Henri a commis l’irréparable au mépris de son emploi et de sa liberté.
Dès lors, tout s’est réglé ou presque. Le boss a reculé, le syndicat a été sauvé et, deux ans plus tard, Québec promulguait des lois imposant la Formule Rand, interdisant les scabs et protégeant le retour au travail des grévistes.
Que dire d’autre sinon « merci, André ! »
Bon visionnement !
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