En moins de la moitié de son premier mandat, ce gouvernement a montré qu’il est contre les travailleurs des services publics, a saccagé et amoindri la portée du droit d’association. Prétextant être obligé d’aider à la gestion du moindre dollar dépensé sur son territoire, il a modifié unilatéralement les régimes de pension des employés municipaux. Adepte du « deux poids, deux mesures », Philippe Couillard refuse cependant de se prononcer sur le bien-fondé du versement d’un total de 200 000 $ en indemnités de départ à deux de ses députés démissionnaires, Marguerite Blais et de Gilles Ouimet.
Au lieu de soutenir les régions, l’action du gouvernement nuit à leur économie. Le nombre d’emplois a baissé de 8 % dans le bas Saint-Laurent depuis l’arrivée du gouvernement libéral. La situation est encore pire en Gaspésie ou des dizaines de jeunes qui s’étaient éduqués et étaient revenus aider au développement de leurs villages ont du les quitter quand les CRÉS ont été dissous et les CLD coupés. Pourtant, l’austérité est une idée d’un autre siècle qui a été incapable de se moderniser et dont personne n’est capable de prouver les bénéfices. Philippe Couillard est carrément nuisible au modèle québécois et pour la prospérité et le niveau de vie des citoyens les plus pauvres, particulièrement en région.
Couillard a promis un dialogue social avant les élections, mais a effectué des compressions sans consultations. Il a retiré de nombreux droits fondamentaux aux travailleurs et lamine par pure idéologie tous les services publics. Plus personne ne croit les libéraux qui font le contraire de leurs engagements électoraux. Les Québécois n’ont cependant pas avalé le Kool aid Couillard et ce dernier va s’en rendre compte cet automne.
Michel Gourd