En utilisant la méthode de calcul de la dette de l’OCDE avec les données les plus récentes, le Québec se retrouve dans une situation avantageuse. « En 2013, lorsque l’on tient compte de ses importants actifs financiers, le Québec est parmi les États les moins endettés de l’OCDE. Par exemple, il est moins endetté que les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Même en attribuant au Québec une part de la dette fédérale, notre niveau d’endettement est plus bas que la moyenne de l’OCDE. L’alarmisme sur la situation économique au Québec à ce propos est injustifié », soutient Francis Fortier, chercheur à l’IRIS et auteur de la brochure.
De plus, on pourrait craindre que la dette du Québec soit soumise aux investisseurs étrangers, qui viendraient éventuellement réclamer leur dû. Or, la part détenue par des intérêts étrangers est assez restreinte. « Bien qu’il soit difficile de savoir exactement à qui appartient la dette du Québec, on estime que seulement 15% de la dette au Québec est possédée par des étrangers. Le reste (85%) appartient à des Québécois.e.s ou des Canadien.ne.s et 30% de la dette est directement contrôlée par le gouvernement du Québec », affirme Simon Tremblay-Pepin, chercheur à l’IRIS et auteur de la brochure.
Finalement, il est faux d’affirmer que la dette du Québec a été majoritairement contractée par des déficits d’opérations passés, de la « mauvaise » dette. En fait, ce serait plutôt le contraire. « Les deux-tiers de la dette québécoise ont été contractés pour la construction d’infrastructures : des écoles, des nouvelles routes ou des hôpitaux. Ces investissements sont généralement considérés comme de la bonne dette. Nous n’avons pas contracté notre dette pour payer l’épicerie », explique M. Tremblay-Pepin.
L’état de la dette du Québec est disponible gratuitement sur : www.iris-recherche.qc.ca. La CSD, l’APTS et le SPGQ ont participé au financement de cette brochure.