Tiré de Médiapart.
Alors que le Liban ne quitte guère le haut de l’affiche médiatique, tant il enchaîne ce qu’on n’ose plus appeler des crises – politiques, économiques, sanitaires, migratoires, diplomatiques –, quels sont les scénarios possibles pour un pays exsangue et dont la jeunesse s’expatrie ?
Il y a à peine plus d’un an, des milliers de Libanais descendaient pourtant dans les rues, après l’annonce de nouvelles mesures fiscales, et demandaient, en plus de la démission du gouvernement, la fin du système institutionnel et confessionnel qui organise la gestion du pays.
Le 4 août, une gigantesque explosion dans le port de Beyrouth faisait au moins 190 morts, plus de 6 500 blessés et laissait des dizaines de milliers de personnes sans abri, invitant à une nouvelle reconstruction du pays et de sa capitale, après l’affrontement en 2006 avec Israël et la guerre civile qui a déchiré le pays. Alors qu’un juge vient de demander une enquête sur trois ministres pour cerner leurs responsabilités, le Liban obtiendra-t-il les financements extérieurs qu’il demande, alors que la méfiance est croissante, sur le plan international, vis-à-vis de ceux qui le gouvernent ?
La France, qui se veut encore une fois en pointe sur le dossier, a, par la voix d’Emmanuel Macron, durement critiqué les responsables libanais, après un premier échec de la « feuille de route » demandée le 1er septembre par l’Élysée. Alors que ce même Emmanuel Macron vient d’être directement mis en cause par Hassan Nasrallah, le leader du tout-puissant Hezbollah, qui a qualifié « d’énorme erreur » son discours sur les caricatures du Prophète, les initiatives françaises ont-elles une chance d’aboutir ?
On en discute avec Ziad Majed, politiste franco-libanais, professeur à l’Université américaine de Paris, et Éric Verdeil, professeur à Sciences Po Paris en géographie et études urbaines et chercheur au CERI.
Cette rencontre est la première d’une série de quatre pour laquelle Mediapart s’associe au Mucem de Marseille pour réfléchir à l’actualité internationale et plus particulièrement aux bouleversements actuellement à l’œuvre en Méditerranée.
Ces rencontres s’inscrivent eux-mêmes dans la programmation des « Lundis d’après » du Mucem qui propose chaque lundi soir de novembre à avril une série de débats aux formats originaux pour réfléchir au monde d’après.
☞ Retrouvez cet entretien en version audio
Pour visionner l’émission.
Un message, un commentaire ?