Le FRAPRU précise que ces subventions ont déjà pris fin pour une petite partie des logements concernés, mais qu’un nombre beaucoup plus important sera touché dans les prochaines années. À terme, la presque totalité des logements sociaux construits avant 1994 ne recevra plus de subventions fédérales. Selon le coordonnateur de l’organisme, François Saillant, « la fin des subventions privera les coopératives d’habitation et les logements sans but lucratif relevant directement du gouvernement fédéral de l’aide financière leur permettant de réduire le loyer des ménages à plus faible revenu qui, du jour au lendemain, pourraient devoir payer deux ou trois fois plus cher qu’ils le font présentement ». Il ajoute que « quant aux logements relevant du gouvernement québécois dont l’ensemble des HLM, la fin de l’important financement qu’il reçoit d’Ottawa pourrait aussi le convaincre d’augmenter le loyer payé par les locataires ».
Pour le FRAPRU, ce ne sont pas seulement les ménages qui habitent présentement les logements sociaux qui sont concernés, mais aussi tous ceux qui ont besoin de ces logements. Il rappelle à cet égard que 261 000 ménages locataires ont des besoins impérieux de logement au Québec, dont 156 000 dans la région de Montréal, 24 000 à Québec, 9000 à Gatineau, 7000 à Sherbrooke, 6500 à Trois-Rivières et 4000 à Saguenay.
La semaine dernière, le FRAPRU a déposé une pétition de 27 500 noms demandant au gouvernement fédéral de s’engager à maintenir ces subventions, lorsqu’elles viendront à échéance.