« Cette situation est non seulement inquiétante », a soutenu Line Sirois, d’Action-Chômage de la Haute-Côte-Nord et Présidente du CNC, « elle met du monde dans un véritable pétrin. Déjà les délais administratifs à l’assurance-emploi n’en finissent plus, là on en rajoute ».
Rappelons que le rapport mensuel de Statistique Canada établit les taux régionaux de chômage, taux qui déterminent le temps de travail nécessaire pour se qualifier à l’assurance-emploi, et cela dans chaque région du Canada, et à chaque mois. Selon le porte-parole du CNC, Pierre Céré, « l’assurance-emploi est devenue une véritable maison de fous, avec des critères différents d’une région à une autre, qui changent à chaque mois, créant ce genre de situations absurdes et aux conséquences graves. »
Selon les données officielles, moins de 40% des chômeurs arrivent à se qualifier aux prestations d’assurance-emploi. Les deux porte-parole du CNC réitèrent la revendication d’établir un critère unique d’admissibilité à 350 heures. Selon Line Sirois, « cela permettrait de mieux protéger les travailleurs et les travailleuses, tout en évitant ce genre de situation ».
Le CNC pose la question suivante : ces erreurs inédites à Statistiques Canada auraient-elles quelque chose à voir avec les coupures de personnel imposées par le gouvernement Harper ?