« Ce drame humain est malheureusement teinté de décisions politiques, prises par un gouvernement qui a décidé de mettre de côté la santé et la sécurité de la population, » souligne Magali Picard, VPER de l’AFPC-Québec.
Alors que l’enquête sur cet accident tragique bat son plein, l’AFPC-Québec rappelle que le gouvernement Conservateur a dérèglementé plusieurs secteurs socioéconomiques, dont le secteur des transports afin de favoriser la gestion de risque. Ces décisions rendent donc le gouvernement Conservateur complice de cette catastrophe.
« Cette tragédie invraisemblable n’aurait jamais dû arriver. Au lieu de protéger et de prévenir, le gouvernement favorise le profit en permettant à une compagnie ferroviaire d’aller en dessous des standards, et ce, au détriment des vies humaines, » ajoute Mme Picard.
Les membres de l’AFPC qui travaillent pour la fonction publique du Canada s’efforcent d’appliquer quotidiennement les Lois et les règlements afin d’assurer la santé et la sécurité de toute la population. Nos membres travaillent dans tous les secteurs, notamment dans les transports, dans l’inspection des aliments, dans les programmes d’assurance emploi et de sécurité de vieillesse ainsi que la recherche et l’inspection environnementale.
« Depuis 2006, ce gouvernement a rendu le travail de nos membres extrêmement difficile. Le désinvestissement public, la dérèglementation de plusieurs programmes, et les coupes d’emplois obligent nos membres à en faire plus avec moins. Au bout du compte ce sont des familles qui sont touchées par l’impact de ces décisions. Les événements de Lac-Mégantic sont une triste preuve de ce constat, » conclut Mme Picard.
Alors que le transport ferroviaire des matières dangereuses a augmenté de manière exponentielle depuis 10 ans, le gouvernement Conservateur a décidé de désinvestir dans ce secteur. En tenant compte de cette nouvelle donnée, il y a moins d’inspecteurs dans le transport ferroviaire et ainsi plus de risque pour la population.
L’AFPC-Québec souligne que le gouvernement conservateur a coupé, cette année seulement, près de 19 200 emplois dans la fonction publique fédérale. Si nous ajoutons les abolitions de poste depuis 2006, ce nombre frôle les 35 000 emplois perdus. L’AFPC-Québec, exige un réinvestissement dans les services publics. Pour ce faire l’organisation syndicale propose d’augmenter les revenus étatiques, en révisant à la hausse la fiscalité des grandes entreprises qui bénéficient de réductions d’impôt depuis plusieurs années
En terminant, l’AFPC-Québec invite toute la population à faire preuve de solidarité en faisant un don à la Croix-Rouge canadienne. Pour ce faire, rendez-vous au : http://www.croixrouge.ca/faites-un-don/.