Édition du 19 novembre 2024

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Premières Nations

Brutalité policière à Unamen Shipu : l'APNQL interpelle les ministres fédéral et provincial de la Sécurité publique

WENDAKE, QC, le 17 juill. 2013 - « Les gens de ma communauté sont pacifiques et moi, comme chef d’Unamen Shipu, je n’accepte pas que ma population soit traitée de cette façon. Nos aînés ont peur, nos jeunes, nos femmes ont peur de la brutalité policière. Il faut que cela cesse maintenant. Notre service policier doit être rétabli et très rapidement. » Le chef Raymond Bellefleur s’indigne et dénonce ainsi la brutalité policière dont sa communauté est victime, telle que vue aux informations par le biais d’une vidéo et dans les réseaux sociaux.

« Chez moi, dans la communauté algonquine du Lac Simon, notre service policier est constamment menacé par les décisions des deux autres gouvernements. Nos gens, en particulier nos femmes, ne veulent pas que notre service policier disparaisse et ont peur de la brutalité policière. Comme cheffe de ma communauté, je vais poursuivre mes efforts pour m’assurer que ma population est en sécurité et desservie par des policiers qui comprennent notre réalité », ajoute la cheffe Salomé McKenzie, elle aussi indignée par ce qui s’est passé à Unamen Shipu.

« La brutalité policière est toujours condamnable, jamais justifiable. Si on peut créer des conditions qui permettent de favoriser de meilleures relations entre les citoyens des Premières Nations et les policiers, pourquoi s’entêter à ne pas le faire ? J’interpelle aujourd’hui le ministre fédéral de la Sécurité publique, Steven Blaney, et le ministre provincial, Stéphane Bergeron, à s’engager rapidement à remettre sur pied les services policiers de Premières Nations dans toutes les communautés, qui ont dû les fermer à la suite des décisions prises récemment par leurs ministères respectifs », déclare le chef Ghislain Picard.

Plusieurs corps de police de Premières Nations, dont celui d’Unamen Shipu, ont dû fermer leurs portes récemment. Dans de telles circonstances la Sûreté du Québec doit prendre la relève. L’incapacité des ministères fédéral et provincial de la Sécurité publique à harmoniser leurs politiques et à collaborer a souvent été dénoncée par plusieurs chefs et par l’APNQL comme une cause majeure de fermeture ou de problèmes majeurs vécus dans les services policiers de nos communautés.

« Nous avons récemment rencontré le ministre Stéphane Bergeron. Son ministère s’est formellement engagé envers le rétablissement de nos corps policiers de Premières Nations, qui sont plus aptes à bien desservir nos populations. Jusqu’à maintenant, le ministère fédéral ne s’est pas prononcé en ce sens et est demeuré très difficile d’accès. Je compte sur le nouveau ministre fédéral de la Sécurité publique, Steven Blaney, qui connaît bien les Premières Nations de nos territoires, pour s’engager à son tour à la remise en place de nos services policiers, et rapidement », conclut le chef Ghislain Picard.

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