C’est vrai qu’ils ont été victimes de boycott de leurs institutions financières par les Nazi. Mais la communauté internationale de cette époque est restée silencieuse. Dans ce domaine aussi, la gauche innovait. Et les individus qui manifestaient leur solidarité, dont plusieurs communistes, suscitaient la perplexité comme antiracistes.
La société d’alors considérait le racisme envers les Juifs, les Noirs ou les Immigrants comme presque normal. Cette attitude faisait partie des bonnes mœurs. Nous en avons fait du chemin depuis.
La campagne Boycott Désinvestissement et Sanctions a comme objectif de redonner aux Palestiniens leur dignité de peuple comme il a fallu le faire pour les Noirs en Afrique du Sud.
Amir Khadir, comme un des parlementaire pionnier de cette cause au Québec, se voit maintenant cibler par ceux même qui autrefois se déchaînaient contre les judéo-bolchéviques. C’est un étrange paradoxe de l’histoire que de voir une peuple martyre causer, par des politiques d’un État qui devrait protéger tous ses citoyens, l’enfermement dans des camps de réfugiés trois générations de Palestiniens.
C’est devant ce fait que mon ambiguïté s’est transformée en soutien militant de la campagne BDS. C’est moi qui ais proposé la pétition de l’Assemblée nationale à notre député. Il en a rédigé le texte avec la volonté de bien départager antisémitisme et support aux Palestiniens.
Ceux qui entretiennent la confusion là-dessus seront les derniers à joindre finalement la dénonciation de l’Apartheid en Israël … comme Céline Dion et Brian Mulroney se sont finalement déclarés sympathiques à Mandela après n’avoir dit mot de ses 25 ans d’emprisonnement.
Guy Roy, membre du collectif du parti communiste du Québec dans Québec solidaire
