Les promesses des partis politiques nous laissent croire à un futur meilleur. Mais ce futur s’annonce, dans la vraie vie, bien plus sombre que ce que nous en disent les partis politiques. Ce qui se profile, en fait, à l’horizon c’est le spectre d’une crise économique précédée d’un chaos environnemental et d’un désastre écologique. Notre bon vieux système capitaliste déraille et recourt, pour se sauver la mise, à ses formules habituelles de répression policière, de racisme, de misogynie, d’homo et trans phobie.
Au Canada, le gouvernement Harper a été porteur de ces politiques sans avoir l’ampleur d’un Bolsonaro ou d’un Johnson. Mais avec Justin Trudeau tout a-t-il changé ? Sommes-nous réellement le plus meilleur pays du monde ?
Face à la montée internationale de la droite, le vote stratégique pour reconduire le gouvernement libéral de Trudeau va être une option souvent avancée. Et comment les différents partis politiques canadiens vont-ils réagir à cela ?
À chacun sa stratégie pour nous convaincre.
Justin Trudeau a su convaincre les entreprises du capital de son dévouement à leur cause. L’achat du pipeline Trans Mountain, son appui à la ligne Keystone XL et son accord à la vente de matériel militaire à l’Arabie saoudite ont été ses meilleures preuves. Le reste de ses politiques sur les Autochtones, sur son soutien au féminisme et son supposé appui à l’environnement ne sont que fumisterie. [1]
Pour gagner, Trudeau doit s’assurer la majorité des appuis du Québec (78 sièges), de l’Ontario ( 121 sièges) et en particulier de la région de Toronto (55 sièges). Gouvernement majoritaire ou minoritaire ? Cela ira selon les votes en Colombie-Britannique (42 sièges) et dans les Maritimes, sièges que Justin avait raflés à la dernière élection (32 sièges). L’Ouest étant la chasse gardée des Conservateurs avec 62 sièges.
La stratégie électorale de Trudeau consistera à se faire réélire en faisant oublier SNC Lavalin, en misant sur de mini changements cosmétiques, en gardant le cap sur ses politiques actuelles tout en s’affublant d’une image de changement. Son slogan « choisir d’avancer » plus clair en anglais « Choose forward » va l’amener à rapetisser l’image politique du Canada en parlant d’une course à deux partis : Libéraux et Conservateurs. Les autres partis ne comptent pas et n’apparaissent pas dans son politique. Il ne lui restera qu’à parler de Harper et Doug Ford en Ontario pour concrétiser son discours afin de démoniser le Parti Conservateur.
« Pour l’élection d’octobre prochain, le message de Trudeau vers les élites économiques est clair : « avec les Conservateurs, vous vous sentez bien. Mais avec nous, vous êtes davantage en sécurité ». Pour la population, la campagne libérale doit faire peur, en misant sur le bilan désastreux de Doug Ford en Ontario et en faisant ressortir que l’image tranquille offerte par Andrew Scheer est un leurre pour occulter les politiques ultra-austéritaires et réactionnaires qui vont venir en cas d’une victoire du PC. » [2]
Ainsi est jouée la carte du vote stratégique et Trudeau apparaît à la fois pour le changement et la stabilité qu’il a prouvés.
Le Parti Conservateur lui prend comme slogan : « Plus. Pour vous. Dès maintenant ». Le Parti Conservateur semble enligner sa stratégie autour de l’économie sauce néolibérale : des baisses d’impôts pour les particulier-ères pour que, eux et elles, aient plus d’argent dans leurs poches. « Il est d’ailleurs intéressant de constater que les conservateurs proposent plus, alors que la formation politique milite habituellement pour moins. Moins d’implication gouvernementale, moins de taxes, moins de centralisation des pouvoirs. » [3]
Mais malheureusement pour les Conservateurs, la campagne est partie sur trois roues au lieu de quatre : le chef perdant du temps à défendre des propos et des personnes candidates au passé douteux.
Le Bloc Québécois titre : « Le Québec c’est nous ». Un peu restreignant comme slogan et ceux et celles qui ne votent pas Bloc ne sont pas Québécois et Québécoises ? Le Bloc se définit comme la police d’assurance des Québécois et Québécoises à Ottawa. Ce qui fondera la stratégie électorale du parti c’est la concrétisation et le développement d’un bloc (c’est le cas de le dire) nationaliste identitaire. Par conséquent le Bloc flirte avec Legault. Et Legault lui rend bien la monnaie de sa pièce en faisant déclaration sur déclaration exigeant que les chefs en campagne se prononcent sur l’autonomie du Québec et sur le respect de l’intégralité de la loi 21 sur la laïcité. Mais renchérir encore et encore sur la laïcité et l’immigration, c’est accepter de voir se développer les idéologies racistes au Québec autour d’une identité souche et au Canada anglais autour d’un rejet de l’autonomie québécoise.
Le Nouveau Parti démocratique se proclame parti de tout le monde et a repris comme slogan « On se bat pour vous ». Il reprend des propositions du Bloc, tente la séduction du Québec, parle d’écologie pour concurrencer les Verts et de justice fiscale. Il prend l’étiquette de parti progressiste, le seul sur l’échiquier canadien. Malheureusement, le parti est en grande perte de vitesse depuis l’élection de Jagmeet Singh. Et il faut se poser la question si l’image de Jagmeet avec ses signes religieux n’a pas été ternie par des relents racistes, du moins au Québec.
Les Verts ont pris comme slogan « Ni à droite ni à gauche. Vers l’avant ensemble ». Cela nous laisse dans un flou assez total. Le lien avec l’environnement est loin d’être évident. De plus, leur programme vert pâle cautionne certains projets d’énergie fossile. Le parti semble plus dans la recherche de candidatures qu’en position de développer une stratégie électorale pancanadienne. Pourtant avec les mobilisations internationales sur le climat, le parti pourrait progresser et pourrait rallier une franche de gens prêts à défendre la planète.
Reste Maxime Bernier et le Parti populaire du Canada. Ce parti de droite dure défendant le libertarisme est en fait un groupe école des Bolsonaro, Trump, Jonhson de l’heure. Nous n’avons pas trouvé le slogan électoral du parti sur le site web, mais nous avons retenu ceci : « Achetez maintenant des produits à l’effigie du PPC !Recevez une tasse de 11 oz gratuite avec tout achat et une casquette MAX-imize Canada gratuite avec toute commande de plus de 100 $. »
Les sujets tabous
Les élections sont un moment privilégié pour parler de changements et il y a des choses à changer au Canada : le climat, les abris fiscaux, la pauvreté, la justice sociale en santé et en éducation, l’égalité et les discriminations, la place des Autochtones et les violences faites aux femmes.
Ces sujets risquent fort de passer sous la table ou d’être très brièvement abordés en fonction de la pression des mouvements sociaux parce que ces sujets, d’importance cruciale pour les personnes vivant au Canada et au Québec, sont tabous. Pourquoi tabou ? Parce qu’ils questionnent la nature même de la société dans lequel nous vivons. Et dire la vérité sur ce que nous vivons n’est pas gagneur en campagne électorale parce qu’il faudrait faire des bilans, tirer des leçons et avancer des propositions pour changer. Oh il y aura des propositions, des peccadilles pour améliorer un petit ceci ou un petit ça, mais le fin fonds des choses passera sous le tapis.
Nous voulons dans cette partie reprendre ces questions tabous, les exposer et en montrer leur importance.
Sur le climat
Tous les partis politiques, à quelques nuances près, défendent les investissements dans les industries d’énergie fossile. Pourquoi subventionner, soutenir et encourager le pétrole des sables bitumineux qui est un pétrole de mauvaise qualité et qui se vend moins cher que les autres pétroles de schiste ? « L’écart entre le cours du pétrole WTI (Texas) et le Western Canadian Select (WCS) s’est établi à 50 $ la semaine dernière, résultat d’un pétrole canadien qui a sombré sous la barre des 20 $ alors que celui des États-Unis se négocie au-delà de 70 $. » [4]
L’argent devrait plutôt aller vers l’éducation et la santé plutôt que dans ce mauvais investissement. Et que dire du saccage des terres autochtones, prises sans compensation et sans réelle permission et le gaspillage de l’eau pour soutirer ce pétrole de la terre, et des forêts abattues pour creuser les puits, et des déversements chimiques et des maladies qui s’en suivent.
Pour donner de l’emploi aux travailleurs (et j’écris bien travailleurs, les femmes sont peu présentes dans ces emplois) albertains ? Non,non,non, pour s’imbriquer, au niveau mondial, dans la poursuite et la quête des énergies fossiles. La mondialisation capitaliste actuelle, pour poursuivre son expansion et ses profits, doit se gaver d’énergies. Le capital financier canadien se situe dans cette concurrence. Et l’État canadien est son fidèle allié.
« Un secteur énergétique fort est essentiel pour assurer la prospérité future du Canada. Le Canada perd du terrain. Sur le marché mondial, la compétition est féroce en termes de dépenses d’investissement et si le Canada souhaite que son industrie soit un joueur important sur le plan international, de nombreux facteurs doivent être pris en compte. L’accroissement des dépenses gouvernementales, le fardeau de règles inefficaces de même que le manque d’infrastructures pour transporter l’énergie canadienne vers des marchés en croissance sont tous des aspects qui minent la confiance des investisseurs envers le Canada et affectent négativement sa capacité de réunir les capitaux nécessaires pour créer des emplois et favoriser une richesse nationale. » [5]
On comprend bien maintenant l’achat de Trans Mountain par le gouvernement Libéral et la position du chef conservateur Sheer d’obliger le passage d’un pipeline au Québec advenant son élection.
Sur les abris fiscaux
On parlera de fiscalité, de meilleure répartition des revenus. Le NPD propose d’imposer davantage les riches et les grosses compagnies et de s’opposer à l’évasion fiscale. Mais les abris fiscaux ne feront l’objet d’aucune analyse et passeront sous le radar des autres partis politiques.
« Aujourd’hui, selon les études de l’expert mondial Gabriel Zucman, environ la moitié des transactions financières passent par des paradis fiscaux et près de 40% de la richesse mondiale y est déclarée. Ce sont donc des sommes colossales revenant de droit au financement des services publics et des institutions d’État qui sont détournées. » [6] Et il n’y aurait rien de tout cela au Canada ? Le 1% de la société, les riches canadiens et canadiennes, vont donc pouvoir dormir tranquilles, la campagne électorale n’en parlera pas.
« Pour l’année 2011, Statistique Canada relève que « 24 % des investissements directs canadiens à l’étranger avaient été effectués dans les 12 plus grands paradis fiscaux ». En octobre 2015, dans le cadre du projet de lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices — le projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) —, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avançait que les pays membres étaient, chaque année, privés de 240 milliards de dollars américains de recettes fiscales. Il s’agit là de revenus considérables qui permettraient au gouvernement canadien soit de limiter le déficit anticipé, soit d’investir davantage pour faire face aux enjeux d’un développement économique juste et durable au service des besoins de la population canadienne, comme la lutte urgente contre les changements climatiques. » [7]
Alors qu’une campagne électorale permettrait justement d’éclairer l’injustice fiscale, c’est plutôt de la fumée qui sera jetée aux yeux.
Pourquoi refuser aussi de dire que le Canada pour les compagnies extractivistes et minières soit un excellent abri fiscal ? À cause de ses lois plus permissives sur les profits, presque toutes les compagnies mondiales de ce secteur de l’économie sont inscrites au Canada. Cela aussi devrait aussi faire l’objet de dénonciations. « Le Canada : un abri pour les minières et un complice d’une industrie détestable
Même si leurs activités sont parfois contestables au niveau international, le Canada est un véritable paradis judiciaire et fiscal pour les compagnies minières. Trois sociétés minières sur quatre ont leur siège social au Canada. Pourquoi un tel attrait ? Au Canada elles peuvent y spéculer tranquillement sur les gisements du monde entier tout en y étant protégées en cas de crimes environnementaux et de violations des droits humains. Une réalité bien éloignée de l’image plutôt sympathique que véhicule le pays. [8] D’autant plus que ces compagnies sont de plus en plus pointées du doigt partout à travers le monde pour la destruction des environnements et pour l’exploitation qu’elles font subir aux travailleurs et travailleuses.
Sur la pauvreté
On parlera beaucoup de classe moyenne, de famille à deux revenus et des enfants. Mais la pauvreté réelle au Canada a continué d’exister au cours des dernières années.« En 2017, 3,4 millions de Canadiens, soit 9,5 % de la population, vivaient dans la pauvreté, ce qui constitue une baisse comparativement au taux de 10,6 % de 2016. » [9] Il ne suffit pas de parler de la pauvreté des enfants. Il faut voir aussi la pauvreté des familles et des ménages, les enfants ne vivent pas seuls. Le taux d’endettement des familles serait autour de 165% du revenu.
« En considérant la MPC comme le seuil officiel de la pauvreté au Canada, la nouvelle stratégie canadienne de réduction de la pauvreté perd de vue les situations de pauvreté qui persistent entre le seuil de la MPC et celui du revenu viable. » [10] Les paliers d’impôts ne seront pas changés, le salaire minimum à 15 $ l’heure ne sera pas étendu à l’ensemble du Canada (ce qui aiderait à lutter contre la pauvreté) et les femmes continueront à gagner à peine 80% du salaire des hommes et à être majoritaires dans les emplois à temps partiel.
Sur la justice sociale en santé et en éducation
Les besoins sont criants en santé et en éducation pourtant les transferts fédéraux aux provinces dans ces secteurs ont été diminués. « Le résultat net de tout cela est que la contribution du gouvernement fédéral dans les dépenses de santé est aujourd’hui de 23,3% qu’elle ne sera plus que de 20% en 2026, selon le budget 2017-2018 du gouvernement du Québec. » [11] Quel sera le choix qui s’offrira aux Canadiens et Canadiennes ? Le recours aux services privés. Évidemment. Les supercliniques style américaines gonflées aux profits vont faire exemples. Pourquoi ne pas légiférer sur le prix des médicaments au lieu de laisser les trusts pharmaceutiques engranger d’énormes profits ? De même pour les assurances privées ?
Sur l’égalité et les discriminations
Le premier ministre Trudeau a voulu développer son image internationale autour de l’égalité des femmes, se qualifiant lui-même de féministe. Mais la fonction publique fédérale ne vient que récemment d’accorder l’équité salariale (sous la pression du gouvernement Trudeau) à ses fonctionnaires. Les disparités de revenus moyens entre les hommes et les femmes stagnent depuis 20 ans. En 2015, cet écart était de 16,10 $ selon Statistiques Canada. Toujours selon Statistiques Canada, une femme sur cinq serait dans le 1% des revenus supérieurs de la société canadienne et une femme sur sept serait une cadre supérieure. Et que dire des discriminations à l’emploi, au logement que vivent les personnes immigrantes, handicapées, LGBT++.
Sur la place des Autochtones
Il y a les commissions d’enquête, les reconnaissances de discriminations et les déclarations publiques du gouvernement Trudeau sur les injustices subies. Mais parler de génocide demeure encore un sujet frileux au Canada. Pourtant les Autochtones continuent de voir leurs terres piétinées, ravagées, volées par les multinationales. Leurs conditions de vie demeurent précaires sans approvisionnement en eau courante.
L’éducation et la santé sont peu accessibles. Les lois demeurent encore discriminatoires. « Les enfants autochtones font face aux taux de pauvreté les plus élevés du pays. Près d’un sur deux se trouve dans un ménage à faible revenu, indique une nouvelle étude qui montre que la situation s’est peu améliorée au cours de la dernière décennie. » [12]
Et personne n’en parle...ce n’est pas gagneur. Et les nations autochtones sont renommées pour ne pas voter. Ne serait-ce pas normal de ne pas voter quand on ne se reconnaît pas dans ce type de gouvernement et qu’on a une toute autre organisation sociale ?
Sur les violences faites aux femmes
Les femmes forment la moitié de l’humanité et votent. Elles votent même en grand nombre. « En ce qui a trait à l’écart entre les sexes, le taux de participation des femmes à l’élection générale de 2015 a été supérieur (68,0 %) à celui des hommes (64,1 %). Ce fut d’ailleurs le cas pour tous les groupes d’âge jusqu’à 64 ans ; après cet âge, les hommes ont été plus nombreux à voter que les femmes. Cette tendance avait déjà été constatée pour les élections de 2011 et de 2008. » [13]
Pourtant la réalité de bien des femmes est passée sous silence. Ce sont les épisodes de violence et d’agression dont elles sont victimes qui ne font jamais les manchettes dans les élections… Les violences ne sont pas gagneur évidemment. « Sept sur dix des personnes victimes de violence familiale sont des femmes et des filles. La moitié de toutes les femmes au Canada ont vécu au moins un incident de violence physique ou sexuelle depuis l’âge de 16 ans. De tous les incidents d’agression sexuelle en 2014, 87% ont été commis contre des femmes. Les femmes ont auto-déclaré 555 000 incidents d’agression sexuelle en 2014. Les taux de violence conjugale et d’homicide sont plus élevés chez les femmes âgées de 15 à 24 ans. En 2013, les taux de crimes violents dans les territoires et le Nord provincial étaient plus de deux fois plus élevés que dans le sud du pays. Le taux de femmes et de filles victimes de crimes violents était 8 fois plus élevé dans les territoires et près de trois fois plus élevé dans le Nord provincial que dans le sud du pays. Les femmes autochtones sont 2,7 fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones. Les taux de violence conjugale faite aux femmes autochtones sont plus de trois fois plus élevés que chez les femmes non autochtones. » [14]
Les féministes en Amérique latine ont mis sur la scène mondiale leur taux de féminicides à commencer par Ciudad Juarez. Le Canada n’est pas exempt de féminicides. « Les femmes sont quatre fois plus susceptibles que les hommes d’homicide par un partenaire intime. Environ tous les six jours, une femme au Canada est assassinée par son partenaire intime. Des 83 homicides par un partenaire intime signalés à la police en 2014, 67 victimes – plus de 80% – étaient des femmes. Les femmes autochtones sont six fois plus susceptibles d’être assassinées que les femmes non autochtones. Selon la GRC, 1 181 femmes et filles autochtones sont disparues ou ont été assassinées au Canada entre 1980 et 2012. Toutefois, diverses organisations de terrain et la ministre de la Condition féminine du Canada croient que ce chiffre est beaucoup plus élevé (près de 4 000) » [15] Mais silence radio sur ce que vivent une presque majorité de votantes.
En guise de conclusion
Et par lequel de ces sujets, la campagne électorale a-t-elle débuté ? SNC Lavalin et la loi québécoise sur la laïcité, l’avortement et des candidatures non crédibles.
Voilà pourquoi nous parlons de mascarade électorale. Rien à voir avec les vrais enjeux.
Sur chacun de ces sujets, les différents partis politiques canadiens montrent les lacunes de leurs programmes. Ces lacunes sont faites pour éviter de poser les vrais changements à faire. Il faut poser, au cours des présentes élections fédérales, la nécessité d’un autre monde et avancer des revendications pour dire qu’un Nouveau Monde est possible. Il faut en finir avec la mondialisation capitaliste raciste, sexiste, homophobe qui exploite, humilie et qui est en train de détruire notre planète. Il nous reste peu de temps. Profitons des élections pour crier notre colère.
Chloé Matte Gagné
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