Il ne faut pas se leurrer, des défis, il y en a des tonnes. Certes, l’égalité entre les femmes et les hommes aura fait beaucoup de chemin au cours des dernières décennies. Que ce soit l’équité salariale, le droit de vote des femmes, la remise en question de certains modèles publicitaires, plusieurs combats du mouvement féministe ont fait progresser l’ensemble de la société.
Encore du chemin à faire
Toutefois, comme nous le rappelle un récent article de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), il existe encore des inégalités de revenus entre les femmes et les hommes. En effet, les femmes accusent un retard d’environ 12,1 % en matière de revenus par rapport aux hommes. Elles sont également plus nombreuses à occuper des postes à temps partiel ou des métiers moins bien rémunérés.
Féminisation de la pauvreté
Il existe aussi un phénomène dont nous ne parlons pas assez : la féminisation de la pauvreté. Dans le monde, 1,5 milliard de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour. La grande majorité d’entre elles sont des femmes. De plus, l’écart de « richesse » entre les femmes et les hommes prisonniers du cycle de la pauvreté ne cesse de se creuser. En général, dans le monde, les femmes gagnent en moyenne 50 % de ce que gagnent les hommes.
Les femmes vivant cette pauvreté n’ont souvent pas accès au crédit ni aux prêts, et elles sont rarement celles qui bénéficient des héritages. Leur travail est peu reconnu et elles ont difficilement accès à l’éducation, comme nous le rappelait dernièrement la courageuse Malala Yousafzai.
Encore une histoire de pouvoir
Ayant peu accès aux endroits de prise de décision, comme c’est encore trop souvent le cas ici d’ailleurs, ces femmes n’ont pas les moyens de se sortir du cycle de la pauvreté. Cet accès restreint aux lieux de pouvoir n’est pas caractéristique des pays dits « en développement ». Même dans les démocraties occidentales, ce retard de représentation est désolant, considérant que les femmes représentent plus de la moitié de l’humanité !
Mobilisons-nous !
Nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir élu pour la première fois de l’histoire une femme à la tête de l’État québécois, mais nous ne devons pas nous arrêter là. Ces journées de réflexion qui s’offrent à nous, lors des États généraux de l’action et de l’analyse féministe, seront sans nul doute un bon moment pour réfléchir aux prochaines étapes qui nous mèneront vers une société plus juste et égalitaire. Changeons les choses et mobilisons-nous, nous avons déjà franchi tout ce chemin, il ne faudrait surtout pas nous arrêter !