La FNEEQ a joué un rôle particulièrement important dans l’adoption d’un texte sur la question de la gratuité des études universitaires. « Nous voulions que l’IE se prononce sans équivoque sur cette question et nous avons réclamé là-dessus un texte clair. Plusieurs délégations, en provenance notamment de l’Allemagne, du Danemark, des Bahamas et de la France, nous ont appuyés et sont intervenues dans ce sens. Au vu de ce qui se prépare au Québec l’an prochain sur la question des droits de scolarité, cet appui de l’IE est de toute première importance », a indiqué Jean Trudelle, président de la FNEEQ.
Micheline Thibodeau, vice-présidente, dont c’était la première participation à un congrès de l’IE, s’est dite très impressionnée par la convergence des plans d’action en faveur de plus de démocratie, de justice sociale, d’égalité entre les personnes et les pays. « Être membre à part entière d’une organisation syndicale qui propose, pour contrer la philosophie néolibérale, l’accès à une éducation publique de qualité pour toutes et pour tous, constitue un renforcement important de notre détermination à poursuivre nos luttes. »
Plusieurs éléments ont retenu son attention, en lien avec les dossiers portés > par le comité d’action internationale de la fédération. Elle mentionne notamment la résolution concernant la Palestine dans le respect des résolutions de l’ONU et aussi celle qui invite les organisations affiliées à participer à la reconstruction d’Haïti, en collaboration avec la Confédération syndicale internationale (CSI), en favorisant le développement d’un système public d’éducation. « Ces deux positions, adoptées à l’unanimité, nous rendent plus optimistes quant à la réalisation de ces objectifs », affirme Micheline Thibodeau.
Quant à Caroline Senneville, secrétaire générale, elle s’est particulièrement réjouie de l’importance accordée par le congrès à la question des femmes. « Il reste beaucoup de travail à faire de ce côté sur le plan international, a-t-elle confié. Si des dispositions ont été prises pour assurer une représentation équitable des femmes au comité exécutif de l’IE, force a été de constater une bonne majorité masculine au sein des délégations au congrès ». Elle s’est dite enchantée que le thème retenu par l’IE pour la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, qui aura lieu le 5 octobre prochain, soit celui de « L’égalité des genres ».
« Il est très stimulant de constater à quel point les réflexions de l’ensemble des syndicats convergent, conclut Jean Trudelle. On peut parfois avoir l’impression que les choses n’avancent pas assez vite, mais l’énergie et l’engagement syndical a quelque chose de contagieux et nous sortons de ce congrès avec des batteries rechargées et prêts à mener les batailles qui s’annoncent. »