Cet article est paru dans le n° 22 de la revue de l’Union syndicale Solidaire du Printemps 2023
Une consubstantialité historique
L’histoire de l’humanité est depuis la sortie de nos ancêtres de l’ère de la survie absolue et l’apparition de la propriété privée et des classes sociales qui en découlent, une succession de rapports d’exploitation et de domination. Ces rapports ont fréquemment été marqués par l’existence de traitements différenciés selon l’origine des personnes plus ou moins inégalitaires historiquement et géographiquement. L’imposition de ces traitements a été plus ou moins violentes selon les lieux et les époques. Le capitalisme n’a donc ni le monopole de l’inégalité, ni celui du traitement différencié et inégal selon l’origine, ni celui de la violence pour imposer ce traitement. Ces constats suffisent-ils à conclure au fait que le racisme a toujours existé, qu’il est en quelque sorte une constante de l’humanité ?
Tirer une telle conclusion serait une négation des différences essentielles entre les formes de traitements différenciés selon l’origine précapitalistes [ethnocentrisme et xénophobie] et le racisme. Si bien sûr des liens de continuité existent entre les premières et le dernier, ceux-ci ne doivent pas occulter les différences importantes qui les distinguent. Pour éviter une telle confusion, il convient bien sûr de sortir de la plurivocité du terme « racisme ». Le terme est en effet aujourd’hui utilisé dans une multiplicité de signification. Certains se plaignent même d’un « racisme anti-riche ». Précisons donc notre définition de ce concept : le racisme désigne toute idéologie comportant trois affirmations : 1) l’existence d’une division de l’humanité en pseudo « races », 2) la hiérarchisation de celles-ci sur une échelle infériorité/supériorité c’est-à-dire l’affirmation d’une inégalité raciale, 3) la justification d’un traitement inégal selon cette échelle. Logiquement le racisme désigne également les rapports sociaux qui découlent de ce type d’idéologie c’est-à-dire le traitement inégal selon l’appartenance pseudo « raciale ».
Ainsi définit le racisme comme idéologie et comme rapport social est, selon nous précisément daté de la période de transition au capitalisme industriel. C’est ladite « découverte de l’Amérique » c’est-à-dire en fait la destruction violente des sociétés indigènes qui fournit une part essentielle de la masse de capitaux de ce que Marx a appelé « l’accumulation primitive du capital ». C’est l’esclavage qui compléta ensuite cette accumulation inédite structurant pour longtemps et jusqu’à aujourd’hui le monde en un centre dominant et des périphéries dominées. Si le bras armé est espagnol et portugais, les capitaux qui le finance proviennent des banques anglaises, françaises, hollandaises, etc. Les deux couronnes s’endettent pour financer leurs expéditions et reversent en retour en remboursement de dettes et en intérêts une masse de capitaux énorme qui assureront le passage au capitalisme industriel dans la plupart des pays européens. Une expropriation aussi massive et les violences qui l’accompagnent nécessitent la production d’un discours de justification et de légitimation. Le racisme en sera le résultat. Il émerge, se formalise et se déploie en accompagnement idéologique de la violence totale que constitue la « découverte de l’Amérique » puis l’esclavage. Loin d’être une constante essentialiste de l’humanité, le racisme est historiquement datable de 1492. Immanuel Wallerstein a déjà argumenté et documenté depuis longtemps que le capitalisme historique est indissociable du système-monde moderne qui s’installe à partir du seizième siècle d’une part et qu’il ne pouvait pas y avoir de système-monde antérieur au capitalisme d’autre part[1]. Éric Williams a, pour sa part, documenté depuis plus longtemps encore les liens entre l’esclavage et la constitution du capital qui a permis la transition au capitalisme industriel[2]. C’est ainsi dans le même mouvement que se réalise la transition au capitalisme industriel, le colonialisme sur le continent américain et l’apparition du racisme comme idéologie et comme rapport social. Capitalisme, colonialisme et racisme ne sont pas trois réalités distinctes mais trois facettes d’un même processus global émergeant dans une même période historique.
Une consubstantialité logique
L’indissociabilité du racisme et du capitalisme ne se limite cependant pas qu’à cette dimension historique. Elle résulte également des lois même de fonctionnement du mode de production capitaliste. Sans être exhaustif, du fait des limites de taille de cet article, soulignons une de ces lois conduisant à une production permanente de racisme sous le capitalisme d’hier comme d’aujourd’hui. Cette loi est celle de la maximisation de la plus-value extorquée c’est-à-dire du travail non payé. Cette maximisation conduit inévitablement à la résistance du mouvement ouvrier. Chaque garantie arrachée par le mouvement ouvrier, chaque hausse des salaires ou réductions du temps de travail gagnée par la lutte syndicale, chaque conquis social obtenu, etc., est de fait une limite imposée à cette maximisation.
Rappelons à ce niveau que la vague de colonisation du dix-neuvième siècle s’argumente fréquemment à partir de ce qui était appelé « la question sociale » c’est-à-dire en fait des luttes du mouvement ouvrier. La peur de la révolution sociale est pour de nombreux défenseurs de la colonisation un argument essentiel. « Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au socialisme, à la guerre du riche et du pauvre[3] » clame Ernest Renan. « Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires[4] » poursuit Victor Hugo. « L’idée qui me tient le plus à cœur, c’est la solution au problème social : pour sauver les quarante millions d’habitants du Royaume-Uni d’une guerre civile meurtrière, nous les colonisateurs, devons conquérir des terres nouvelles afin d’y installer l’excédent de notre population […], d’y trouver de nouveaux débouchés pour les produits de nos fabriques et de nos mines. L’Empire, ai-je toujours dit, est une question de ventre. Si vous voulez éviter la guerre civile, il faut devenir impérialiste[5] » surenchérit Cecil Rhodes. Outre le colonialisme, l’appel à l’immigration est une autre tentative de contourner cette limite à la maximisation de la plus-value qu’est le mouvement ouvrier.
Le capital à la recherche du profit maximum appelle sans cesse de nouvelles forces de travail à qui il impose une « surexploitation ». Pour ce faire le marché du travail est segmenté avec certains segments caractérisés par « l’exploitation » et d’autre par la « surexploitation ». Une telle logique impose bien sûr dans la durée une tendance à la baisse des conditions de salaire et de travail de tous les travailleurs mais également une disparité dans les conditions d’exploitation à chaque séquence historique. L’immigration constitue de par la précarité organisée de son séjour, de par la distance avec le mouvement ouvrier au moment de son arrivée, de par le racisme entretenu idéologiquement, etc., une formidable variable d’ajustement structurel conduisant à son assignation aux secteurs de surexploitations. Le racisme apparaît de ce fait comme l’accompagnement idéologique de cette segmentation du marché du travail à partir d’un critère d’origine.
Loin de s’enclencher avec l’arrivée des premières immigrations européennes, cette logique de segmentation du marché du travail et la production de son accompagnement idéologique qu’est le racisme, est présente dès les premiers pas du capitalisme. Dans un ouvrage récent nous avons restitués les secteurs d’emplois des « immigrations » bretonnes ou auvergnates et les discours idéologiques racistes qui les ont accompagnés[6]. Discours politiques et médiatiques, articles de journaux, surenchères de l’extrême-droite, rapports à prétention savante, etc., se construisent sur un mode culturaliste et essentialiste, avec les mêmes stigmates racistes : non assimilabilité ou intégration impossible, communautarisme, menace pour l’identité, inégalités biologiques ou culturelles, etc. Quand aux secteurs d’emplois, on retrouve sans surprise ceux marqués par des salaires moindres, des conditions de travail les plus difficiles, des protections inférieures à la moyenne, etc. Bien sûr avec le temps ces travailleurs surexploités entrent en lutte contre cette surexploitation et investissent le mouvement ouvrier. Le temps est alors venu de les remplacer par d’autres à qui s’appliquent la même logique d’assignation à la surexploitation et de diffusion de la même construction raciste. C’est pourquoi nous proposons de ne pas dater l’immigration de l’arrivée des premières immigrations européennes mais d’y inclure les immigrations intra-nationales. Les raisons de quitter la Bretagne ou l’Auvergne pour se diriger vers les centres industriels ont été de même nature que celles qui débouchent sur les immigrations contemporaines, à savoir, la destruction des modes de production antérieurs [communautaires, de petites propriétés familiales, etc.]. Les processus d’assignation aux secteurs de surexploitation sont également similaires. Le discours raciste d’accompagnement idéologique également. Le racisme comme idéologie et comme rapport social a ainsi été une constante des Bretons d’hier au maliens d’aujourd’hui, des auvergnats d’hier aux algériens d’aujourd’hui.
La même loi de maximisation de la plus-value conduit logiquement à l’extension permanente du capitalisme c’est-à-dire à la mondialisation. Chaque détenteur du capital, individuel ou collectif, est poussé à l’extension sous peine de disparaître sous les coups de la concurrence. Comme le soulignait Aimé Césaire[7], le capitalisme ne peut fonctionner qu’en s’étendant. C’est pourquoi il est erroné de dater la mondialisation de la décennie 90 du siècle dernier. Tout au plus peut-on parler d’un nouveau cycle de mondialisation contemporain. Quant à la mondialisation proprement dite, elle est présente dès le capitalisme infantile qui, comme nous l’avons souligné plus haut, s’accompagne du colonialisme. C’est ainsi la même soif de plus-value qui conduit à la fois à la délocalisation des entreprises et à la construction juridique des sans-papiers pour les assigner aux emplois de surexploitation non délocalisables. Sans surprise l’accompagnement idéologique raciste est au rendez-vous pour ces travailleurs sans-papiers.
Capitalisme, néocolonialisme et racisme ne sont pas trois réalités distinctes mais trois facettes indissociables du fonctionnement du même mode de production.
La dynamique des rapports de domination
L’humanité a connut de nombreux rapports de domination et d’exploitation avant le capitalisme : esclavagisme antique, patriarcat, âgisme, féodalisme, etc. La logique commune de tous ces rapports est la transformation des différences [de sexe, d’âge, de nationalité, d’origine, etc.] en hiérarchie. A chaque fois que des classes dominées ont imposé par leurs luttes la fin d’un « âge de la domination et de l’exploitation », la ou les nouvelles classes dominantes ont recyclé les discours idéologiques essentialistes du passé pour les mettre au service du nouveau mode de production dominant. Le capitalisme ne met pas fin à l’idéologie patriarcale mais la reformule pour la mettre à son service. Il ne met pas fin aujourd’hui au racisme colonial mais le reformule pour justifier l’assignation des anciens indigènes devenus immigrés [et leurs enfants pourtant français de naissance et de socialisation] aux emplois de surexploitation.
Le processus n’est d’ailleurs pas seulement valable sur le plan des idéologies mais également sur le plan des rapports sociaux. Si la colonisation a exporté les rapports capitalistes dans les colonies, elle n’en a pas pour autant détruit entièrement les rapports de domination antérieurs et en particulier les rapports féodaux. Dans de nombreuses colonies, elle a maintenu ces rapports pour les mettre au service du nouveau mode de production dominant, le capitalisme. De même les contrats de travail qui touchent les saisonniers en Europe en général et en France en particulier empruntent certains aspects du rapport féodal et en particulier l’attachement de l’immigré à son employeur [le titre de séjour étant lié au contrat de travail] comme jadis l’attachement du serf au seigneur. C’est cette logique jusqu’ici limitée aux contrats saisonniers que tente de généraliser la future loi Darmanin et sa fameuse pseudo régularisation pour les métiers en tension. Les titulaires du nouveau titre de séjour prévu par cette loi, ne pourrons pas quitter leur employeur sous peine de perdre leur titre de séjour.
Sur le plan des idéologies, les emprunts aux légitimations du passé, sont caractéristiques des premières formulations du racisme biologique des débuts du capitalisme. Ces premières formulations du racisme biologique n’hésitent pas à reprendre la « théorie des deux races » qui a servi longtemps de légitimation au féodalisme. Lorsque qu’il entre en usage en France au XVe siècle le terme « race » est, en effet, utilisé pour justifier le pouvoir féodal. Selon la théorie des deux races, la France serait constituée de deux races primitives, l’une conquérante et l’autre conquise. La noblesse serait ainsi d’origine franque et les serfs d’origine gauloise. De manière significative cette théorisation posant les Francs comme supérieurs [et donc appelés aux tâches militaires et destinés à dominer] et les gaulois comme inférieurs [et donc appelés au travail et destinés à être dominés] est brandie pour se distinguer des serfs mais également pour s’opposer aux anoblissements et maintenir la « pureté » de la race de seigneurs. Il s’agissait en quelque sorte de s’opposer au « grand remplacement » des nobles par la fermeture du second ordre. « Le noble de sang » était ainsi opposer au « noble de papier » comme aujourd’hui certains oppose la « français de souche » et le « français de papiers ».
Ces idées n’associent cependant pas encore « race » et « couleur » d’une part et l’argument biologique n’est que rarement utilisé d’autre part. Il faudra attendre l’introduction de la culture du sucre aux Antilles et l’esclavage qui l’accompagne pour que « ces idées se transforment en une idéologie raciste permettant la domination d’un groupe humain par un autre, sur la base d’une présumée supériorité morale et intellectuelle, laquelle est censée être reflétée au physique par des distinctions naturelles » explique l’historien Pierre Boulle[8].
C’est en généralisant à l’ensemble des européens les « qualités » et « supériorités » jusqu’à présent réservées aux nobles et en prétendant le prouver scientifiquement qu’apparaît le racisme comme idéologie en justification du racisme comme rapport social concrétisé par l’esclavage, lui-même résultat de l’expansion du capitalisme. Un Ernest Renan peut dès lors écrire : « Autant les conquêtes entre races égales doivent être blâmées, autant la régénération des races inférieures par les races supérieures est dans l’ordre providentiel de l’humanité. L’homme du peuple est presque toujours chez nous un noble déclassé ; sa lourde main est mieux faite pour manier l’épée que l’outil servile… Versez cette dévorante activité sur des pays qui comme la Chine, appellent la conquête étrangère… chacun sera dans son rôle. La nature a fait une race d’ouvriers ; c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse sans presque aucun sentiment de l’honneur… gouvernez-la avec justice… elle sera satisfaite ; – une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre, soyez bon pour lui et humain et tout sera dans l’ordre ; – une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne[9]. »
Les continuités et emprunts dans les discours idéologiques de domination soulignent que le racisme au sens où nous l’entendons à des racines précapitalistes mais ce n’est que dans le cadre de l’esclavage [lui-même résultat des besoins de l’extension capitaliste] et pour le servir que s’opère la mue qualitative donnant naissance au racisme.
L’indissociabilité de l’antiracisme et de l’anticapitalisme
Le racisme comme idéologie émerge en support et en légitimation du racisme comme rapport social, lui-même indissociable du capitalisme qui impose sa logique à l’ensemble des rapports sociaux d’une société où domine le mode de production capitaliste. Combattre le racisme de manière conséquente suppose en conséquence de s’attaquer aux rapports sociaux racistes dans la mesure où ce sont ceux-ci qui constituent la base matérielle de l’idéologie raciste. Toute victoire, même minime, contre l’inégalité de traitement en fonction de l’origine, tout recul des discriminations racistes imposé par la lutte, fait plus conséquemment reculer le racisme que tous les programmes antiracistes aussi exhaustifs soient-ils. Cela ne signifie pas qu’il faille sous-estimer le combat idéologique, l’idéologie raciste contribuant en retour à produire et reproduire les rapports sociaux racistes qui sont eux-mêmes au service de la reproduction du capitalisme.
Il en découle qu’un antiracisme qui ne serait pas anticapitaliste serait pour le mieux un antiracisme incohérent et pour le pire une opération de diversion détournant l’énergie militante des véritables lieux et mécanismes de production et de reproduction du racisme. Ainsi en est-il de la tentative de limiter l’antiracisme à la lutte contre les discours et actes racistes individuels. Ce faisant un tel antiracisme détourne des véritables cibles que sont le racisme d’Etat [tel que produit par des politiques d’Etat de production des sans-papiers, de précarisation du séjour des immigrés « réguliers », de banalisation des discriminations racistes], le racisme systémique [produit par le fonctionnement même du système économique et de ses conséquences sur l’ensemble des sphères d’existence : logement, emploi, formation, etc.] et du racisme institutionnel [produit par le fonctionnement des différentes institutions]. Ce qui relie les politiques d’Etat dominantes, le fonctionnement du système économique et les différentes institutions c’est justement qu’elles sont la fois produites et productrices par/de la logique capitaliste. Un antiracisme qui ne serait pas anticapitaliste serait ainsi un antiracisme d’apparat. Un tel antiracisme est d’autant plus consensuel qu’il est d’apparat.
A l’inverse un anticapitalisme, même àdiscours radical, qui ne serait pas antiraciste ou qui relèguerait l’antiracisme à une place subalterne de l’agenda des mobilisations, passerait à côté d’un des principaux mécanismes de hiérarchisation de la classe ouvrière et d’organisation de la concurrence entre force de travail qui est une des dimensions centrales du capitalisme. Le capitalisme français concret, celui qui fonctionne réellement, se déploie en ayant intégré les rapports sociaux racistes dans ses logiques de fonctionnement et de reproduction. Il est vain d’opposer « race » et « classe », chacun de ces rapports sociaux n’étant que des facettes d’une même logique capitaliste d’ensemble. Mener conséquemment le combat antiraciste n’est pas sortir de la lutte des classes mais y entrer concrètement. Un anticapitalisme occultant ou sous-estimant le combat antiraciste serait pour le mieux un anticapitalisme décharné, un anticapitalisme s’attaquant à un capitalisme abstrait et non au capitalisme réellement existant.
Notes
[1] Voir à ce sujet Immanuel Wallerstein, Le Capitalisme historique, Paris, La Découverte, 1985 ; Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des systèmes-monde, Paris, La Découverte, 2006 ; « La construction de l’économie-monde européenne, 1450-1750 », in Beaujard Philippe, Berger Laurent, Norel Philippe (dir.), Histoire globale, mondialisations et capitalisme, Paris, La Découverte, 2009, pp. 191-202.
[2] Éric Williams, Capitalisme et esclavage, Présence Africaine, Paris, 1998.
[3] Ernest Renan, Réforme intellectuelle et morale, Callmann Lévy, 1871, p. 92.
[4] Victor Hugo, discours sur l’Afrique (1894), Actes et Paroles IV. Depuis l’exil (1876-1885), consultable sur le site « Inlibro veritas », pp. 87-88.
[5] Cecil Rhodes, journal Neue Zeit, n° 1, 1898, p. 304.
[6] Bouamama Saïd, Des classes dangereuses à l’ennemi intérieur. Capitalisme, Immigration, Racisme, Syllepse, Paris, 2021.
[7] Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence africaine, 2004, p. 9
[8] Pierre Henri Boulle, La construction du concept de race dans la France d’ancien régime, Outre-Mers. Revue d’histoire, n° 336-337, 2002, p. 155.
[9] Ernest Renan, Réforme intellectuelle et morale, Callmann Lévy, 1871, p. 93.
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