Messieurs Couillard, Coiteux et compagnie semblent avoir pris des leçons chez l’ex-premier ministre du Canada. Dogmatiques et imperturbables, ils suivent leur plan de match sans sourciller.
Ce gouvernement privatise progressivement le système de santé en prétendant offrir de meilleurs services à la population, déconstruit le système d’éducation pour l’adapter au marché, et ouvre tout grand la porte à la pétroéconomie en prétendant faire du développement durable.
Sans aller jusqu’à museler les scientifiques, comme le faisait le gouvernement de M. Harper, il se réserve le droit de passer outre à leurs avis pour faire avancer les projets qui, selon lui, sont les seuls qui sauront nous assurer des jours meilleurs.
Pour ces libertaires dogmatiques, ce serait faire preuve de faiblesse que de céder à l’hésitation, d’écouter les voix de plus en plus nombreuses qui mettent en doute la pertinence de leurs décisions. Pour eux, tous ces universitaires, intellectuels, scientifiques, écologistes qui tentent de les mettre en garde contre les effets délétères de leurs projets cèdent au « précautionnisme », sinon au « catastrophisme ». À les écouter, on ne pourrait plus rien faire !
La seule attitude consiste donc à garder le cap et à traiter tous ces empêcheurs de tourner en rond avec au mieux une condescendance paternaliste, sinon un souverain mépris.
Alors que nous venons enfin de mettre un terme (du moins espérons-le) à près de dix années de ce genre de régime au fédéral, faudra-t-il attendre aussi longtemps pour se défaire du gouvernement néolibéral autoritaire qui a mis sous sa coupe notre pauvre province en mal de devenir un État à part entière ?
François Prévost
Membre du Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec
3 novembres 2015