Selon son coordonnateur, François Saillant, « les dramatiques problèmes de surpeuplement et de détérioration accélérée des logements au Nunavik sont évidemment bien différents de ceux rencontrés aux Îles-de-la-Madeleine où des propriétaires refusent de signer des baux de 12 mois à leurs locataires pour louer leurs logements à des touristes durant la saison estivale, mais il s’agit, dans les deux cas, d’entraves au droit au logement ». Il rappelle que « l’ONU définit ce droit comme celui à un toit où tout le monde peut vivre en sécurité dans la paix et dans la dignité, ce qui implique le respect d’éléments comme la capacité de payer, l’habitabilité des logements, leur sécurité d’occupation, l’absence de discrimination dans leur location ou encore leur accessibilité physique aux personnes handicapées ou à mobilité réduite.
Le FRAPRU estime que, cette semaine, sera aussi fertile en témoignages de toutes sortes. Selon François Saillant, « alors que la Côte-Nord est aux prises avec une violente pénurie de logements locatifs engendrée par le boom économique de la région, c’est moins le cas en Mauricie, au Centre-du-Québec ou au Saguenay-Lac Saint-Jean, à l’exception de la ville même de Saguenay ; dans ces régions, c’est davantage d’incapacité de payer dont on risque d’entendre parler ». Il en veut pour preuve l’augmentation marquée du nombre de causes de non-paiement aux bureaux régionaux de la Régie du logement de Shawinigan, Trois-Rivières, Drummondville et Saguenay.
Au terme des audiences, le 23 novembre, la Commission aura tenu des audiences dans les 17 régions administratives du Québec. Elle amorcera alors la rédaction d’un rapport qui sera soumis aux gouvernements fédéral et québécois, avant leurs budgets de mars 2013.