Depuis plus d’un an, des établissements du réseau public de la santé s’allient à des firmes privées comme ProAction pour mener des projets d’amélioration de la gestion des services s’appuyant sur des pratiques du secteur manufacturier. La Coalition considère que l’objectif visé est plutôt de faire face aux compressions budgétaires qui leur sont imposées, et qui font pression sur les services et les soins. « Les personnes qui travaillent ne sont pas des machines et les personnes usagères et leurs proches ne sont pas des objets sur une chaîne de production », déclare Jacques Benoit, coordonnateur de la Coalition. « S’ils veulent vraiment améliorer les services et les soins, qu’ils impliquent les gens qui les rendent et ceux qui les reçoivent », ajoute-t-il.
La Coalition respecte les choix des syndicats, ainsi que des comités d’usagères, d’usagers et de leurs proches, quant à leur participation ou non aux projets d’amélioration de l’organisation du travail selon leur conjoncture propre. Dans un cas comme dans l’autre, la Coalition est d’avis qu’une grande vigilance doit être exercée dans l’application des changements en ayant toujours à l’esprit l’intérêt des travailleuses et des travailleurs et celui des usagères, des usagers et de leurs proches.
La Coalition demande également un moratoire immédiat sur tous les projets d’« optimisation », qu’ils soient gérés par une firme privée ou effectués par des gestionnaires à l’interne et ce, sans l’accord du syndicat et sans consultation des usagères, des usagers et de leurs proches.
La Coalition prend cette position au moment où le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Réjean Hébert, s’apprête à faire un appel d’offre pour une dizaine de nouveaux projets d’optimisation des services.