Le SFPQ estime que la CAQ doit être en mesure de préciser sa pensée sur les ministères et organismes où elle entend sabrer, quelle sera l’ampleur des réductions pour chacun d’eux et surtout quels sont les emplois qui seront abolis sur les 7 000 que compte éliminer la CAQ. « L’État cherche actuellement à renouveler ses effectifs, à faciliter le recrutement, à regarnir ses ministères et organismes fragilisés par la perte d’expertise qui a conduit à la corruption sous le règne libéral, indique madame Boileau. La CAQ souhaite-t-elle combattre cette corruption ou poursuivre sur la lancée de son prédécesseur en sacrifiant l’État par la sous-traitance ? »
La CAQ doit aussi tenir compte, rappelle le SFPQ, que de telles diminutions risquent d’affecter les régions du Québec où le manque d’effectifs est criant. Déjà, plusieurs bureaux de services de ministères et d’organismes publics en région ont fermé leur porte ou ont diminué radicalement leurs offres de services comme la Régie du bâtiment, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, l’Office de la protection du consommateur. « Sans tarder, monsieur Legault doit dévoiler les postes qui seront abolis et expliquer comment il réduira le personnel sans affecter les services à la population pour autant », conclut la vice-présidente du SFPQ.