Une programmation dynamique
C’est avec une première soirée tout en hip-hop que sera lancée le Festival. Plusieurs artistes partageront la scène musicale : AMERO, DS DARKSHYNE, SEIF, Dominique Sacy, GLD et Zelda Weinen. Cette soirée sera suivie par une soirée hardcore au bar Le Scanner, le 23 mars.
Une nouveauté sera présentée le 24 mars en après-midi avec une série d’ateliers et une table-ronde sur des thèmes liés au racisme. Toutes et tous sont invités à discuter de l’immigration et de la réalité des sans-papiers, des droits des personnes immigrantes et/ou racisées et pourront assister à une table-ronde sur les enjeux touchant les femmes autochtones. La journée du 24 mars se terminera par une soirée musicale folk/afro-latine.
Le Festival contre le racisme se clôturera dimanche le 25 mars par une manifestation familiale contre la racisme, organisée en collaboration avec le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire (RÉPAC 03-12) et le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Le départ aura lieu à 13h à Place d’Youville.
Un événement culturel, mais surtout politique
C’est sous l’angle du racisme systémique que le comité organisateur du Festival a décidé d’orienter son discours politique cette année. Nicolas Villamarin, porte-parole du Festival contre le racisme, explique : « Avec la montée des gestes haineux et racistes, avec la volte-face du gouvernement du Québec dans le projet de consultation sur le racisme systémique, il est devenu évident pour l’organisation que nous devions insister sur la nature systémique du racisme. »
Le porte-parole explique : « Pensons aux nombreuses études qui démontrent comment, au sein du Canada et dans la région de Québec même (à l’Île d’Orléans, notamment), les travailleurs migrants temporaires font face à une précarité grandissante et voient leur statut d’immigration utilisés pour bafouer leurs droits.Ce type de violence par le travail n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il faut aussi dénoncer les conditions de vie des personnes racisées, marquées par la pauvreté, le profilage racial, la sous-représentation dans les postes de pouvoir ou dans les médias, la discrimination dans la recherche de logement, et on en passe. »
Une suite logique de la première édition
La 2e édition du Festival est en continuité avec la première édition. Rappelons que cette idée de festival est née d’un profond malaise : que ce soit les femmes autochtones, la communauté musulmane ou les réfugié-e-s syrien-ne-s, les victimes de préjugés et de discrimination religieuse, culturelle ou raciale se multiplient autour de nous. Pour le comité organisateur, ne rien faire devant ces injustices, équivaut à les endosser.
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