C’est en ces termes que l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador réagit aux événements violents qui se sont déroulés dans la communauté Mi’gmaq d’Elispotog au Nouveau-Brunswick.
« Je le déplore très sincèrement, mais de tels événements peuvent se reproduire, et vont se reproduire aussi longtemps que le gouvernement du Canada et ceux des provinces vont refuser à l’ensemble des Premières Nations, et en particulier à nos jeunes, le droit de vivre décemment sur les territoires que nous n’avons jamais cédés, de vivre décemment à partir des ressources sur lesquelles ces nations ont un droit incontestable », s’indigne Ghislain Picard, chef de l’APNQL.
« Ici, sur nos territoires du Québec, des négociations infructueuses se déroulent depuis des décennies et n’ont donné aucun résultat, et ce, malgré les efforts sincères de générations de leaders. C’est toujours l’intransigeance du Canada et des provinces, dont celle du Québec, qui prévaut. Beaucoup de nos jeunes ne croient plus en ces négociations qui ont débuté avant leur propre naissance, et qui n’ont rien rapporté à leurs nations. Quel message le fédéral et les provinces envoient-ils à ces jeunes ? Celui de la violence comme seul moyen de se faire entendre ? L’ensemble de la société canadienne devrait se poser la question maintenant. Elle devient urgente », ajoute Ghislain Picard.
« S’autoproclamer le champion de l’économie tout au long du récent discours du Trône, rechercher le libre-échange avec l’Europe tout en jetant de l’huile sur le feu dans ses relations avec les Premières Nations… Stephen Harper devra un jour ou l’autre faire face à ses responsabilités », conclut le chef de l’APNQL.
Les chefs de l’APNQL se réunissent la semaine prochaine dans la communauté mohawk d’Akwesasne. Ils réfléchiront ensemble sur les moyens à prendre pour exercer leurs juridictions.