Larges extraits de cet article du Guardian.
L’extraction des ressources naturelles a augmenté de près de 400 % depuis 1970 en raison de l’industrialisation, de l’urbanisation et de la croissance démographique, selon une présentation du rapport quinquennal Global Resource Outlook des Nations unies faite aux ministres de l’UE la semaine dernière.
L’exploitation des ressources naturelles de la Terre est déjà responsable de 60 % des effets du réchauffement climatique (NDLR, je souligne), y compris le changement d’affectation des sols, de 40 % des effets de la pollution atmosphérique et de plus de 90 % du stress hydrique mondial et de la perte de biodiversité liée aux terres, indique le rapport, qui doit être publié en février.
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Le rapport donne la priorité aux mesures d’équité et de bien-être humain plutôt qu’à la seule croissance du PIB et propose des mesures visant à réduire la demande globale plutôt que de se contenter d’augmenter la production "verte".
Les véhicules électriques, par exemple, utilisent près de 10 fois plus de "matières premières essentielles" que les voitures classiques, et pour parvenir à des émissions nettes nulles dans les transports d’ici 2050, il faudrait multiplier par six l’extraction de minéraux essentiels en l’espace de 15 ans.
L’augmentation du travail à distance, l’amélioration des services locaux et les options de transport à faible émission de carbone telles que les vélos et les trains pourraient être aussi efficaces que l’augmentation de la production de véhicules pour répondre aux besoins de mobilité des personnes, avec des incidences environnementales moins néfastes, selon le rapport.
"La décarbonisation sans découpler la croissance économique et le bien-être de l’utilisation des ressources et des impacts environnementaux n’est pas une réponse convaincante et l’accent actuellement mis sur l’assainissement de l’offre doit être complété par des mesures du côté de la demande ", a déclaré M. Potočnik.
Une grande partie de la crise du logement en Europe pourrait être résolue en faisant un meilleur usage des logements vides, des espaces sous-utilisés et d’une vie plus axée sur la communauté, plutôt qu’en construisant davantage de maisons sur des terrains vierges, selon le document.
Ce type d’"efficacité systémique des ressources" pourrait accroître l’équité et réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 80 % d’ici à 2060, par rapport aux niveaux actuels. Selon le rapport, les besoins en matériaux et en énergie pour la mobilité pourraient être réduits de plus de 40 % et ceux pour la construction d’environ 30 %.
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Les initiés affirment que l’UE est le groupe de pays développés le plus susceptible de soutenir une telle politique, les États-Unis, le Japon, l’Australie et le Canada étant tous opposés à un tel objectif.
En moyenne, l’empreinte matérielle annuelle des Européens est de 15 tonnes par personne, la Finlande arrivant en tête avec 46 tonnes par habitant et les Pays-Bas en queue de peloton avec 7 tonnes par habitant.
La Finlande produit également le plus de déchets par personne dans l’UE (20 993 kg), tandis que la Croatie en produit le moins (1 483 kg). En 2020, l’empreinte de déchets du citoyen européen moyen était de 4 815 kg.
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