Édition du 17 décembre 2024

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LGBT

L’embauche d’une enseignante non-binaire suscite la controverse

L’embauche d’une enseignante non-binaire dans une école primaire de la Montérégie provoque un déferlement de commentaires sur les réseaux sociaux. La police a d’ailleurs ouvert une enquête concernant des messages potentiellement haineux ou menaçants.

Tiré de Fugues

L’école primaire de Richelieu a fait parvenir une lettre aux parents d’élèves de 5e et de 6e année afin de les informer que leurs enfants seront sous l’enseignement de Mx Martine, une journée par cycle cette année.

Dans la communication, la directrice de l’école explique que l’abréviation « Mx » est utilisée devant le nom de l’enseignante au lieu de « monsieur » ou de « madame ». « Mx se prononce « Mix » […] et est employé entre autres pour désigner les personnes non-binaires (dont l’identité de genre se situe en dehors du système binaire homme/femme) et les personnes qui préfèrent tout simplement qu’on ne réfère pas à leur genre lorsqu’on s’adresse à elles. »

La directrice souligne que l’enseignante en question invite ses élèves à utiliser le féminin pour parler d’elle et qu’une «  discussion sur l’ouverture, les différences, les appellations de genre, etc. » se tiendra à la rentrée.

La lettre était adressée à une poignée de parents, mais a été partagée sur les réseaux sociaux par des parents, ce qui a suscité des centaines de commentaires, dont certains sont jugés comme inquiétants par la direction de l’école primaire. Celle-ci a contacté les policiers. «  À la suite du partage sur différentes plateformes, des commentaires écrits [sur les réseaux sociaux] ou envoyés directement à l’école ont préoccupé la direction », a confirmé Jean-Luc Tremblay, sergent à la prévention de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent. « Dans certains cas, il y avait une agressivité apparente, peut-être même de nature criminelle  », a-t-il précisé.

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville a lancé un appel au calme, jeudi, pour tenter de calmer les commentaires désobligeants, voire haineux. « On se calme là. Il n’y a pas de raison de commencer à insulter, à intimider et à menacer qui que ce soit », a-t-il demandé alors qu’il participait à l’inauguration d’une nouvelle école à Granby.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a aussi tenté de tempérer les excès. « S’il vous plaît, ne tombons pas sur des attaques ciblant une personne. On ne veut pas vivre dans ce genre de société  », a-t-il dit.

Fidèle à ses déclarations passées, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime a pour sa part dénoncé l’utilisation du mot « mx » devant le prénom de l’enseignante. «  Des enfants du primaire se feront expliquer « l’écriture inclusive » … L’enseignant ne peut pas juste se faire appeler Martine, plutôt que Mx Martine ? Le wokisme entre à pleine porte dans les garderies et les écoles », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

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