La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, qualifie ce dépôt de « moment privilégié » pour revendiquer auprès de l’employeur des changements jugés nécessaires à l’amélioration des conditions de travail des membres, infirmières et infirmiers, infirmières et infirmiers auxiliaires, ainsi qu’inhalothérapeutes.
« Parmi nos demandes prioritaires, nous réclamons des mesures concrètes pour améliorer la stabilité des équipes puisque c’est la clé pour diminuer un fardeau de tâche devenu beaucoup trop lourd. Et par le fait même, nous verrons diminuer les cas d’épuisement qui sont actuellement beaucoup trop nombreux », soutient Claire Montour.
Ratio personnel/patient revendiqué
La FSQ-CSQ revendique aussi l’obtention d’un ratio personnel/patient dans tous les secteurs, fixé en tenant compte de la réalité et des besoins propres à chaque milieu.
« Il y a des limites au nombre de patients que l’on peut confier à la responsabilité du personnel. Il est plus que temps que l’on fixe cette limite en tenant compte de la tâche que cela représente, ainsi que de la nécessité d’assurer des soins de santé de qualité. L’obtention de tels ratios est donc dans l’intérêt de tout le monde, le personnel comme la population, mais également les directions d’établissements », argumente Claire Montour.
Des problèmes qui ont assez duré
La leader syndicale est bien consciente qu’un tel ratio serait une première, mais elle invite la partie patronale à faire preuve d’ouverture pour que l’on trouve des solutions à des problèmes qui perdurent depuis déjà suffisamment longtemps.
« Les membres ne peuvent plus continuer à porter sur leurs épaules un poids aussi lourd, c’est-à-dire un système de santé qui manque nettement de ressources et dont le personnel réussit quand même à maintenir la qualité des services. Mais cela a assez duré et c’est l’un des messages que nous entendons porter à la table lors des négociations qui s’amorcent », informe Claire Montour.
Soutien à la formation
De plus, la FSQ-CSQ exigera de l’employeur qu’il s’engage à soutenir les formations requises pour le personnel par certains ordres professionnels.
« Ce dernier point est important puisque le personnel n’a pas accès à la formation en cours d’emploi. En effet, bien que des budgets soient prévus à cette fin, ils sont malheureusement détournés pour d’autres utilisations par les directions d’établissements. Les travailleuses et travailleurs désireux de poursuivre leur formation doivent donc le faire à leurs propres frais et sur leur temps personnel », explique Claire Montour.
Attraction rétention en région
Finalement, la présidente de la FSQ-CSQ termine en mentionnant que l’on revendiquera des mesures concrètes pour renforcer l’attraction et la rétention du personnel dans les régions.