L’aide sociale c’est déjà trop bas, ça ne se coupe pas ! Collectif pour un Québec sans pauvreté
« Les récentes déclarations du ministre Blais au sujet de "pénalités modérées, mais strictes" révèlent son entêtement à punir les personnes assistées sociales qui n’agissent pas selon son bon vouloir. Tout cela, malgré l’opposition des groupes communautaires, des organismes en réinsertion sociale et en employabilité, des syndicats ainsi que les critiques de la Protectrice du citoyen et de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse », déplore Yann Tremblay-Marcotte, du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et co-porte-parole de la Coalition qui rassemble plus d’une vingtaine de regroupements nationaux communautaires, dont L’R des centres de femmes du Québec.
Rappelons que le projet de loi 70 vise à imposer des mesures obligatoires, sans quoi le chèque de 623 $ par mois serait coupé. « Ce que le ministre Blais ne comprend pas, c’est que ce n’est pas seulement le montant de la coupe qui importe, mais le fait d’instaurer des pénalités et de créer des obligations qui ne répondent pas aux besoins ni aux réalités des personnes assistées sociales », dénonce Émilie E. Joly du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et co-porte-parole de la Coalition.
La prestation d’aide sociale ne permettant pas de répondre aux besoins de base, toute coupe est alors exagérée. « C’est toujours mieux de soutenir les gens avec des mesures volontaires et adaptées. En plus, on sait qu’il n’y a pas de problème de participation, la Protectrice du citoyen ayant démontré que 75% des premiers demandeurs participent déjà aux mesures existantes », de conclure Yann Tremblay-Marcotte.