tiré de Entre les lignes et les mots
L’Etat colonial français a renié sa parole : le Premier ministre E. Philippe s’était engagé sur une organisation vers septembre 2022.
L’Etat colonial français a méprisé les forces associatives, syndicales, politiques et coutumières Kanak qui, depuis des semaines, avaient signalé qu’il n’était pas possible de tenir ce referendum dans des conditions normales. Le peuple Kanak est en période de deuil suite aux nombreux décès dus au Covid et les conditions sanitaires ne permettaient pas l’organisation d’une campagne électorale.
L’Etat colonial français soutient les partisans de la Kanaky française qui veulent tirer un trait sur les Accords Matignon-Oudinot et de Nouméa. De fait, il provoque le peuple Kanak et va à l’encontre des processus de paix et de décolonisation qui sont liés. Dans son discours d’après referendum, Macron a confirmé.
Le Collectif Solidarité Kanaky, agit en France, au sein de l’Etat colonial. Nous ne parlons pas et ne décidons pas à la place du peuple Kanak. Nous faisons connaître la réalité coloniale, les combats menés en Kanaky et organisons la solidarité internationale. La Lettre ouverte du peuple Kanak au peuple de France, cosignée par le Front de Libération National Kanak et Socialiste (FLNKS), le Comité Stratégique indépendantiste de non-participation (CSINP), le groupe UC-FLNKS et Nationalistes, le groupe, l’Union Nationale pour l’indépendance (UNI), le Parti travailliste (PT), la Dynamique Unitaire Sud (DUS), la Dynamique Autochtone (DA), les Nationalistes, le Sénat coutumier, l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak Exploités (UST- KE), est un document particulièrement éclairant.
En maintenant le referendum alors que le contexte ne le permettait pas, l’Etat colonial français n’a rien réglé. Le droit à l’autodétermination du peuple Kanak, colonisé depuis 168 ans, demeure !
Télécharger le bulletin Solidarité Kanaky au format PdF : 2021 – 12 – 12 – Kanaky et maintenant
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