Après plus de neuf mois de négociation, les représentants syndicaux aux tables des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la FEESP ont reçu cette semaine des propositions globales des mains des comités patronaux. « Nous sommes extrêmement déçus de ces nouvelles offres. Après toutes ces rencontres de négociation nous étions en droit de nous attendre à des avancées significatives. Malheureusement, les nouveaux dépôts maintiennent de trop nombreuses demandes patronales importantes. De plus, à la table de négociation du Secteur soutien cégeps, le projet déposé cette semaine nous demande de reculer sur certaines de nos revendications principales » déclare Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP. « Nous voulons toujours négocier, mais la partie patronale doit faire preuve d’ouverture. Nous souhaitons que les prochaines rencontres engendrent des résultats plus positifs » ajoute-t-elle.
Les offres méprisantes du Conseil du trésor dans la négociation pour le renouvellement des conventions collectives des employé-es du secteur public s’ajoutent aux compressions déjà annoncées par le ministre de l’Éducation François Blais. « On nous offre l’appauvrissement et toujours plus de précarité ! Avec la détérioration rapide de nos conditions de travail, il sera de plus en plus difficile de trouver des gens pour assurer des services de qualité. L’accompagnement des étudiantes et des étudiants dans les écoles et les cégeps en souffrira grandement. Sans oublier l’entretien de nos bâtisses qui, dans certains cas, sont en piteux état » affirme Johanne Cadieux, présidente du Secteur soutien cégeps de la FEESP.
Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources, tant auprès des enseignants que des élèves.
« L’éducation, c’est aussi notre affaire. Nous participons grandement à la réussite éducative des élèves et notre travail doit être reconnu à sa juste valeur. Si le gouvernement persévère dans son projet à peine dissimulé de destruction de l’école publique, il nous trouvera sur son chemin, en compagnie des enseignantes et des enseignants, des jeunes et des parents » déclare à son tour Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.
Depuis 17 ans, la Journée nationale du personnel de soutien en éducation met en lumière l’apport inestimable de celles et ceux qui travaillent souvent dans l’ombre dans les établissements d’éducation. Aujourd’hui, ces travailleuses et ces travailleurs souhaitent qu’on entende leur voix. « Les employé-es de soutien, tout comme l’ensemble des intervenants du milieu de l’éducation, sont en colère. On le constate avec les résultats des votes de grève qui se tiennent présentement dans les assemblées générales de tous les syndicats des secteurs Soutien cégeps et Soutien scolaire de la fédération. Dans le contexte actuel, il apparait plus important que jamais de reconnaitre l’immense contribution du personnel de soutien qui se dévoue au quotidien dans nos écoles, nos cégeps, nos universités » conclue Mme Côté, vice-présidente de la FEESP.