Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Premières Nations

Journée nationale des Autochtones !

Le 21 juin était la Journée nationale des Autochtones ! C’est l’occasion de (re)lire, (re)écouter et (re)voir les paroles, les textes, les créations, les analyses et les revendications de femmes autochtones au Québec.

En voici plusieurs mais cette page se veut extensible, alors n’hésitez surtout pas à nous en suggérer d’autres !!

Des cinéastes

Aujourd’hui, c’est l’occasion parfaite de se plonger dans le site du Wakiponi Mobile ! Par exemple, ce film de Brenda St-Pierre, Ndeheouchiyats (Where we’re from) qui interroge les jeunes d’Ouje-Bougoumou à propos de leur communauté et de leur futur ; ou Unknown de Shaynah Decontie Thusky qui revient sur la disparition de Maisy et Shanon, ignorée des médias ; ou encore Tio’tia:ke – Montreal d’Amanda Roy et Dream Runner de Allison Coon-Come, Craig Commanda. Mais il en y en des centaines d’autres !

Plusieurs films réalisés par la cinéaste Alanis Obonsawin sont disponibles en ligne gratuitement sur le site de l’ONF. D’autres sont disponibles ici en location : On y retrouve des films comme Droit devant, de Marie Clements, Birth of a Family, de Tasha Hubbard, et Inuk en colère, d’Alethea Arnaquq-Baril. Pour les enfants, l’ONF a mis en ligne une série de courts-métrages.

En blogue et vlog

Mélissa Mollen Dupuis, co-fondatrice du mouvement Idle No More au Québec et présidente du Wapikoni mobile, répond aux questions que des internautes lui envoient : « Pourquoi les personnes des Premières Nations portent-elles des noms et prénoms européens ? » ou encore : « Si dans les réserves, la majorité des Autochtones sont locataires, est-ce qu’ils doivent payer un loyer ? » Toutes les réponses, ici !

Toutes les semaines, Maïtée Labrecque-Saganash écrit une chronique disponible en ligne. À l’occasion du 21 juin 2017, elle écrit : « Cette année, alors que Montréal et le Canada ont injecté des sommes considérables dans des célébrations du colonialisme, avoir des allochtones à nos côtés lorsqu’on lutte fait toujours l’effet d’un baume sur le cœur. En vous voyant peu nombreux à nos événements, manifestations et célébrations, je me suis dit qu’il serait peut-être utile de vous donner quelques idées de sortie pour les prochains mois. »

Des émissions

Indigenous power est une émission (en anglais) entièrement créée et animée par Nakuset. Elle a comme but de représenter les Autochtones de manière positive, en mettant en évidence leurs forces, leurs talents et leurs leadership ! Musicien.ne.s, artistes, intellectuel.le.s, professionnel.les, etc. brisent les stéréotypes négatifs sur les Autochtones.

Si vous ne connaissez pas encore APTN (Aboriginal Peoples Television Network), c’est le moment de vous y plonger pour découvrir de nombreuses émissions et programmes dont plusieurs mettent de l’avant des femmes autochtones à travers le Canada. Récemment, Widia Larivière donnait une entrevue sur 150 de résistance autochtone au colonialisme.

En exposition

Walking with Our Sisters (WWOS) est une installation d’art commémorant les femmes autochtones disparues et assassinées. Elle présente plus de 1800 hauts de mocassins (« mocassins vamps ») créés et donnés par des centaines de personnes pour attirer l’attention sur cette injustice.

En poèmes

Natasha Kanapé Fontaine est une poète-interprète, comédienne, artiste en arts visuels et militante pour les droits autochtones et environnementaux. Dans ses propres mots :

« Je suis / j’existe
je suis venue apporter la lumière aux nations

je suis venue avec la lumière

Moi

femme d’entre toutes les femmes

nation d’entre toutes les nations

je reprendrai le nom de mes ancêtres »

Sur leur site, les éditions Mémoire d’encrier présentent ainsi la grande poétesse Joséphine Bacon : « Joséphine Bacon est une poète innue originaire de Pessamit, née en 1947. Réalisatrice et parolière, elle est considérée comme une auteure phare du Québec. […] Joséphine Bacon dit souvent d’elle-même qu’elle n’est pas poète, mais que dans son cœur nomade et généreux, elle parle un langage rempli de poésie où résonne l’écho des anciens qui ont jalonné sa vie. Chez Mémoire d’encrier, elle a écrit son premier recueil Bâtons à message/Tshissinuashitakana (2009) en pensant à ces nomades amoureux des grands espaces, et a reçu le Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal en 2010 pour son poème « Dessine-moi l’arbre ». Toujours chez Mémoire d’encrier, elle a publié en collaboration avec José Acquelin Nous sommes tous des sauvages (2011) et en 2013 Un thé dans la toundra/Nipishapui nete mushuat (Finaliste au Prix du Gouverneur général et Finaliste au Grand Prix du livre de Montréal). »

En musique

Pour la Journée nationale des Autochtones l’auteure-compositrice-interprète Elisapie partage une reprise du classique de Willie Thrasher, Forefathers « un monument de la culture inuit, un manifeste sur l’appartenance millénaire du territoire aux Autochtones ».

D’autres sources

Femmes Autochtones du Québec et le CSF ont uni leur expertise pour mettre en lumière la réalité des femmes autochtones du Québec. La brochure À la rencontre des femmes autochtones du Québec documente de multiples aspects de la vie de ces femmes : démographie, identité, organisation politique, éducation, famille, situation économique, violence.

Et bien sûr, toutes les publications de Femmes autochtones du Québec.

Encore une fois, n’hésitez pas à suggérez d’autres textes, vidéos ou productions par des femmes autochtones !

Image : “L’autodétermination est représentée par un poing levé qui forme un arbre et s’enracine profondément dans la terre. Les différentes routes formées par les empreintes de pas symbolisent le chemin, le mouvement, que les femmes créent collectivement pour atteindre et défendre le droit à l’autodétermination des femmes et des peuples.”

Fanny Aïshaa

Fanny "Aïshaa" est une artiste nomade ayant depuis toujours un amour invétéré pour les couleurs, les écosystèmes pour la magie des communautés et la diversité du monde. Autodidacte, elle a appris à dessiner, à peindre en observant la nature, ses mystères, ses signes et en connectant avec différentes communautés des Amériques. Elle s’est initiée à la peinture lors de projets communautaires de graffitis, de murales dans différentes favelas au Brésil. Le pouvoir de l’art au service des communautés, pour valoriser les histoires invisibles, l’équité entre chaque humain et la célébration de la différence l’ont profondément marqué et ces expériences ont littéralement marqué son parcours. Son esprit du voyage, son âme nomade l’ont guidé dans différents univers artistiques au Brésil, Chili, Guatemala, Sénégal,, États-Unis, au Canada et différentes Nations autochtones.

http://www.fannyaishaa.com/

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